Accueil Actu Monde Europe

Un détenu pas comme les autres : Bailey, le chien d’assistance d’une prison d’Irlande du Nord a été libéré… grâce aux réseaux sociaux

Par RTL info
Bailey, le chien d’assistance d’une prison nord-irlandaise, a enfin été libéré ce lundi grâce à une vague de protestations sur les réseaux sociaux. L’histoire de ce chien maltraité a été massivement relayée, en plus d’être remontée jusqu’au parlement nord-irlandais.

Bailey, le cocker spaniel jusque-là détenu dans une prison nord-irlandaise, a enfin été libéré ce lundi grâce à une vague de protestations de la part d’associations de défense des animaux sur les réseaux sociaux, annonce The Guardian. Cette histoire a été massivement relayée par la presse, au-delà du Royaume-Uni, en plus d’être remontée jusqu’au parlement nord-irlandais.

Bailey avait été placé en tant que chien d’assistance pour les détenus au sein de la prison de Magilligan, une prison de sécurité moyenne en Irlande du Nord. Mais durant l’été, des informations ont rapporté que l’animal était mal en point. Il était notamment question de maltraitance, le chien « boitant » et « tremblant la nuit » (à cause du vacarme des alarmes et des cris).

Cette divulgation a alors provoqué un scandale national, surtout lorsque le public a appris que Bailey aurait été placé dans le bloc H2 avec des détenus particulièrement violents, ayant pour certains commis des actes de maltraitance animale.

Les organismes de défense de la cause animale n’ont pas manqué de souligner un autre problème : l’animal a été recruté de « manière informelle », c’est-à-dire qu’il n’avait pas reçu de formation à l’assistance ou à la thérapie. Les agents pénitentiaires n’avaient quant à eux pas non plus été formés au dressage de ce genre de chiens.

Selon l’association Causeway Coast Dog Rescue, « Après qu’une association caritative réputée pour la protection des animaux a refusé de fournir un chien de thérapie, Bailey a été trouvé de manière informelle et placé dans un environnement hautement sécurisé sans formation certifiée ni supervision. »

En outre, Bailey était enfermé dans la prison 24 heures sur 24 au lieu de retourner dans sa famille après chaque période de travail, toujours selon l’organisation caritative. Lorsque l’histoire est remontée jusqu’à une assemblée du parlement nord-irlandais, Jon Burrows, membre de l’Assemblée du Parti Unioniste d’Ulster (UUP) a d’ailleurs qualifié Bailey de « détenu à perpétuité » dans son plaidoyer.

Libéré, adopté

Grâce à une campagne intense à coups de hashtags sur les réseaux sociaux (#FreeBailey, #ProtectBailey #alldogsmatter), interpellant directement les autorités britanniques pour faire pression sur le ministère de la Justice, le petit cocker a finalement été libéré et placé dans un nouveau foyer.

Toutefois, le ministère de la Justice a déclaré de son côté qu’il n’y avait pas eu de négligence.

« All Dogs Matter »

« Bailey a quitté cet environnement, il est désormais dans une maison familiale, avec quelqu’un qui a été formé pour s’occuper de lui », a annoncé Jon Burrows, membre de l’Assemblée du Parti Unioniste d’Ulster (UUP), au journal nord-irlandais Belfast Telegraph ce lundi. Il s’est également prononcé sur cette affaire : « Il faudra examiner toutes les circonstances entourant la sortie de prison de Bailey. J’espère que des efforts seront faits pour lui trouver un foyer permanent. Cet épisode a été honteux du début à la fin », a-t-il déclaré.

Cependant, la libération de Bailey n’a pas suffi à calmer la colère des défenseurs des droits des animaux. L‘association Causeway Coast Dog Rescue a tout de même manifesté devant la prison ce lundi après la libération de Bailey. Elle estime que les mesures en matière de protection animale sont insuffisantes dans le pays, et que d’autres « Bailey » existaient probablement dans d’autres prisons d’Irlande du Nord.

Contenus sponsorisés

À la une

Les plus lus

La surexposition des enfants aux écrans inquiète : que peuvent faire les parents ? Voici quelques conseils

Le Conseil supérieur de la santé met en garde : dans son dernier rapport, il énumère les risques réels liés à une surexposition, des enfants et des jeunes, aux écrans. Au-delà du constat, le Conseil aborde aussi les solutions. Comment protéger les plus jeunes ? Pour la plupart des experts, il ne faut pas forcément interdire totalement les écrans, mais il est important de bien en limiter l’accès.