Des enfants juifs expulsés d’un avion après avoir entonné des chants en hébreu : la directrice d’école menottée

Alors qu’ils s’apprêtaient à rentrer à Paris après une colonie de vacances à Calella, en Espagne, les jeunes ont entonné un chant en hébreu à bord de leur avion. Cela a suffi pour que le personnel de bord appelle la police. Une fois sur place, les forces de l’ordre ont expulsé tout le groupe et ont menotté leur directrice, une jeune femme de 21 ans, comme le relayent de nombreux médias français.

Selon plusieurs témoignages, elle aurait été plaquée au sol après avoir protesté contre la confiscation des téléphones portables des adolescents. Ces appareils auraient été saisis pour supprimer des vidéos de l’intervention.

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Des adolescents laissés seuls à l’aéroport

Les enfants ont été isolés dans une salle de l’aéroport sans possibilité de bouger ni de prévenir leurs proches. Michael Frojman, père d’un des jeunes, raconte : « Il y aurait des coups qui auraient été donnés, quelques enfants auraient filmé, et les portables ont été confisqués. Ils sont restés tout l’après-midi à attendre dans une pièce sans le droit de bouger. »

Pour les familles, l’émotion est immense. Nombreux sont ceux qui y voient un traitement discriminatoire. Karine L., mère d’un adolescent, s’indigne : « On a vraiment l’impression de revenir dans les années 40. Ce sont des enfants juifs qui sont en communauté juive. Ils ont chanté une chanson, ils n’ont rien fait de criminel. »

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De son côté, la compagnie aérienne justifie son intervention par des « nuisances sonores » dans l’appareil. Une explication qui ne convainc pas, surtout après qu’un drapeau palestinien aurait été aperçu dans le cockpit.

L’association club Kinderet, organisatrice du séjour du groupe d’adolescents français de confession juive, a annoncé jeudi qu’elle constituait les éléments en vue du dépôt d’une plainte en France visant la compagnie aérienne Vueling. « Une plainte pour violence physique, psychologique et discrimination sur le fondement de la religion », a précisé son avocate Julie Jacob. Elle a évoqué des « circonstances aggravantes » étant donné qu’il s’agit de « mineurs de moins de 15 ans ».