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La peine prononcée par la cour d’assises de Meurthe-et-Moselle est conforme aux réquisitions de l’avocate générale Jennifer Boirot, qui avait aussi demandé que cette peine soit assortie d’une période de sûreté des deux tiers, soit vingt ans, ce qui a été prononcé. «La cour et le jury n’ont nullement été convaincus par la nouvelle version des faits donnée par l’accusé, ses explications et déclarations étant évolutives et paraissant s’adapter aux éléments matériels qui lui étaient soumis», a écrit la cour dans ses motivations. L’accusé, décrit comme «rustre» et «violent» par de nombreux témoins, ne supportait pas la rupture. Il habitait dans une caravane sur un terrain qu’il possédait en forêt de Stockem (Arlon).
C’est sur ce terrain que le corps de la victime a été retrouvé le 19 novembre 2020, dans un trou creusé quelques jours avant les faits, d’après deux témoins. Pour l’avocate générale, Urbain Lefèvre est bien «l’auteur du tir qui a tué France Gérard», un «tir volontaire» qui rentre dans le cadre d’«un plan préparé et prémédité». Elle a tenté de le faire parler en évoquant sa fille qui «a besoin de savoir la vérité». En vain: fidèle à son attitude depuis le début de l’audience, l’accusé s’est muré dans le silence. Selon nos confrères de l’Avenir, l’avocat d’Urbain Lefèvre a déclaré qu’il ferait appel de la décision.



















