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« Gaza est devenu l’endroit le plus dangereux pour les travailleurs humanitaires » : le travail de Handicap International devient compliqué dans les régions les plus instables

Par Rédaction avec Sudinfo
À la veille de la Journée internationale de l’aide humanitaire, Handicap International alerte sur les conditions de plus en plus dangereuses et complexes pour les travailleurs humanitaires, en particulier à Gaza.

Les organisations humanitaires sont confrontées à des situations de plus en plus complexes et dangereuses, alerte lundi Handicap International, à la veille de la journée internationale de l’aide humanitaire. La sécurité des travailleurs ne peut plus être assurée dans certaines zones, particulièrement dans la bande de Gaza, tandis que les équipements manquent et que les ressources financières diminuent également.

Ces dernières années, la situation a « dramatiquement changé » avec une hausse et une complexification des conflits ainsi que des problèmes de sécurité, a déploré Handicap International lors d’une conférence consacrée à différentes régions instables.

La situation est devenue particulièrement dramatique dans la bande de Gaza, dévastée par les frappes de l’armée israélienne. L’insécurité y est devenue permanente pour la population locale comme pour les membres des organisations internationales, explique Zaid Am Ali, chargé de mission en Palestine. « Malgré tous les défis, ils essayent de faire le maximum pour aider la population mais Gaza est devenu l’endroit le plus dangereux pour les travailleurs humanitaires », regrette-t-il. « Ils doivent jongler entre penser à leur survie, s’occuper de leur famille et trouver de la nourriture, mais aussi aider la population. »

Plusieurs centaines de travailleurs humanitaires sont morts à Gaza depuis le début de l’offensive israélienne en octobre 2023, d’après l’organisation.

Le travail de Handicap International se révèle complexe dans d’autres zones secouées par des conflits, comme au Yémen. En proie à une longue crise qui a culminé avec une guerre civile, le pays compte près de 20 millions de personnes qui ont besoin d’aide humanitaire urgente. L’organisation y apporte des soins en réadaptation, du soutien psychosocial, fournit du matériel aux personnes blessées mais fait face à des soucis de financement.

Les problèmes politiques, logistiques et sécuritaires complexifient par ailleurs l’accès aux personnes dans le besoin. « Ces besoins sont incroyablement importants et augmentent de jour en jour », explique Reshma Azmi, directrice de Handicap International Yémen.

C’est aussi le cas au Kenya, où la diminution des financements rend de plus en plus difficile l’aide aux réfugiés. Caleb Omollo, responsable du projet pour les réfugiés, constate une baisse continue des budgets avec un impact sur le fonctionnement de l’organisation et les infrastructures. « Le nombre de bénéficiaires qu’on atteint diminue donc également, on observe une incompréhension des communautés face au manque de ressources. Les attentes sont pourtant importantes, mais c’est très difficile de fournir un soutien de qualité dans ces conditions. »

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