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Bombardements meurtriers à Rafah: les Etats-Unis "ne ferment pas les yeux" mais maintiennent leur soutien à Israël

Les Etats-Unis "ne ferment pas les yeux" sur les victimes à Rafah mais maintiennent leur soutien à Israël, a assuré mardi un porte-parole de la Maison Blanche, réagissant à la frappe israélienne de dimanche qui a provoqué l'indignation au plan international.

Les Palestiniens ont dénoncé un "massacre" et les Israéliens ont reconnu un "accident tragique" après le bombardement dimanche soir dans un camp de déplacés de Rafah, qui a fait 45 morts et 249 blessés selon le ministère de la Santé de Gaza.

"Ce n'est pas quelque chose sur lequel nous fermons les yeux", a déclaré John Kirby, porte-parole du Conseil de sécurité nationale lors d'un point-presse, en réponse à une question d'un journaliste demandant "combien de cadavres calcinés" feront changer Joe Biden de politique vis-à-vis d'Israël.

"En conséquence de la frappe de dimanche, je ne peux pas parler de changement de politique" de soutien à Israël, a-t-il toutefois ajouté.

 

Joe Biden avait à plusieurs reprises mis en garde Israël contre une offensive majeure à Rafah, dans le sud de la bande de Gaza, territoire palestinien ravagé par plus de sept mois de guerre contre le mouvement islamiste palestinien Hamas.

Le ministère américain de la Défense avait auparavant affirmé mardi que les Etats-Unis considéraient toujours l'opération israélienne à Rafah comme étant "limitée", malgré la frappe de dimanche.

"Nous estimons toujours que ce qui se passe à Rafah, ce que fait l'armée israélienne, a une portée limitée", avait déclaré Sabrina Singh, porte-parole adjointe du Pentagone, durant un point-presse.

Les Etats-Unis restent le premier soutien militaire et diplomatique d'Israël et ont critiqué la volonté du procureur de la Cour pénale internationale (CPI) de voir émis des mandats d'arrêt contre des dirigeants israéliens, dont le Premier ministre Benjamin Netanyahu.

Mais "nous ne pensons pas que des sanctions contre la CPI soient la bonne approche", a toutefois affirmé John Kirby, après des appels de sénateurs républicains à prendre des sanctions contre la Cour, comme l'avait fait Donald Trump lorsqu'il était président des Etats-Unis à l'encontre d'une procureure de cet organe.


 

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