Partager:
La guerre en Ukraine, le conflit israélo-palestinien, les tensions en Afrique… y a-t-il un impact sur les journalistes qui se retrouvent confrontés à ce genre de sujets de manière presque quotidienne ? « Traiter au quotidien des sujets comme la guerre, la mort, la torture ou les viols, pendant des années… ça laisse forcément des traces. Par moments, on désespère de l’humanité, on se sent impuissant », nous explique Chantal Monet, référente en ce qui concerne l’actu internationale chez RTL.
Seulement, ce choix n’est pas imposé par la rédaction : c’est un choix personnel. « Pour moi, c’est essentiel de donner voix à ces souffrances, d’où qu’elles viennent. Mais on ne s’habitue jamais à cette noirceur. Il y a quelques jours encore, j’ai pleuré devant certaines images », précise-t-elle.
Un sujet télévisé ne se fait pas seul, ce qui permet d’avoir un deuxième avis sur les images qui peuvent être montrées à l’antenne. « Avec la monteuse, on les regarde toutes, on épluche les réseaux avant de sélectionner ce qui est montrable. Il y a aussi les témoignages, parfois encore plus bouleversants. Il arrive qu’il faille refaire le commentaire parce que votre voix tremble », admet Chantal Monet.
Dans les rédactions, il n’y a pas de suivi psychologique prévu et chacun le vit comme il le peut. « Ce qui m’aide, ce sont mes passions : la peinture, la marche, la méditation, l’astrologie, me raccrocher à la beauté d’un sourire, d’une rencontre, de la nature. Ce sont des bulles de lumière qui me permettent de tenir et de continuer ».


















