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Présenté comme un meurtrier d'enfants par l'intelligence artificielle, un Norvégien porte plainte contre ChatGPT.
Un internaute norvégien, horrifié que ChatGPT l'ait présenté à tort comme un criminel ayant tué deux de ses enfants, a porté plainte dans son pays contre l'éditeur du robot conversationnel, a annoncé jeudi une association qui milite pour le respect de la vie privée. "ChatGPT donne régulièrement de fausses informations (...) qui peuvent gravement nuire à la réputation d'une personne, accusant indûment des gens de corruption, de maltraitance d'enfants ou même de meurtre", écrit dans un communiqué l'ONG Noyb, basée à Vienne.
Après déjà une première plainte en Autriche en avril 2024, elle se tourne cette fois vers l'autorité norvégienne de protection des données (Datatilsynet) pour dénoncer le cas de cet internaute, Arve Hjalmar Holmen, qui avait obtenu ce surprenant résultat après avoir demandé à ChatGPT d'écrire son portrait. "Certains se disent qu'il n'y a pas de fumée sans feu. C'est ce qui me fait le plus peur, que quelqu'un puisse accorder de la véracité à ces dires", confie le plaignant, cité dans le communiqué.
Depuis cet incident, le groupe américain, créateur de cette interface d'intelligence artificielle (IA) générative, a mis à jour son modèle et ne présente plus Arve Hjalmar Holmen comme un meurtrier. Mais ces fausses données peuvent rester dans les systèmes internes, déplore Noyb (pour "None of your business", signifiant en anglais "Ce ne sont pas vos affaires").
"En permettant sciemment à son modèle d'IA de créer des résultats diffamatoires, OpenAI viole le principe d'exactitude" inscrit dans le Règlement général européen sur la protection des données (RGPD), estime l'ONG qui réclame "une suppression" des éléments incriminés, des améliorations de la technologie et "une amende administrative".



















