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Guerre en Ukraine : Vladimir Poutine appelle ses alliés clés avant une possible rencontre avec Donald Trump

Par Rédaction avec AFP
Alors que l’ultimatum américain expire, le président russe multiplie les contacts diplomatiques pour tenter d’avancer vers une solution, malgré des positions toujours profondément opposées entre Moscou et Kiev.

Vladimir Poutine s’est entretenu vendredi au téléphone avec le président chinois Xi Jinping et le Premier ministre indien Narendra Modi avant sa rencontre prévue, dans les jours à venir, avec son homologue américain Donald Trump pour tenter de mettre fin au conflit armé en Ukraine.

Ces appels interviennent le jour où doit expirer l’ultimatum lancé à la Russie la semaine dernière par M. Trump pour faire avancer les négociations avec Kiev, sous peine de nouvelles sanctions américaines.

L’offensive russe à grande échelle contre l’Ukraine, déclenchée en février 2022, a fait a minima des dizaines de milliers de morts dans les deux pays et causé d’immenses destructions.

Mais après plus de trois ans de combats, les positions ukrainienne et russe sont toujours irréconciliables. La Russie est accusée de bloquer les pourparlers en maintenant des demandes maximalistes, à un moment où ses forces ont l’avantage sur le front et continuent d’y gagner du terrain.

Pour tenter de faire avancer les choses, l’émissaire américain Steve Witkoff a été reçu au Kremlin par Vladimir Poutine, ce qui a permis une accélération au plan diplomatique marquée par l’annonce jeudi par Moscou d’un « accord de principe » pour un prochain sommet entre les dirigeants américain et russe.

Il s’agirait du premier tête-à-tête entre les deux hommes depuis juin 2019 au Japon. Ni sa date, ni son lieu n’ont toutefois été annoncés pour l’heure.

Pas de « solutions simples »

Dans ce contexte, Vladimir Poutine a informé vendredi au téléphone Xi Jinping des « résultats » des discussions concernant le conflit en Ukraine qu’il a eues mercredi avec Steve Witkoff, a fait savoir le Kremlin.

« La Chine se réjouit de voir la Russie et les États-Unis maintenir le contact, améliorer leurs relations et promouvoir un règlement politique de la crise ukrainienne », a dit le chef de l’État chinois à son homologue russe, selon l’agence de presse officielle Chine nouvelle.

M. Xi « a souligné que les questions complexes n’avaient pas de solutions simples », ajoutant que « la Chine soutiendra toujours (…) la paix et la promotion des pourparlers », selon la télévision publique CCTV.

Le Premier ministre indien Narendra Modi a, quant à lui, déclaré vendredi qu’il avait eu un « bon » échange avec son « ami » Vladimir Poutine.

Dans un communiqué, le Kremlin a écrit que M. Poutine avait parlé à M. Modi des « résultats » de sa rencontre avec l’émissaire américain.

La veille, Vladimir Poutine avait reçu à Moscou le conseiller à la sécurité nationale du Premier ministre indien.

Cette rencontre avait eu lieu au lendemain de la décision américaine d’imposer 50 % de droits de douane sur les produits indiens importés, les États-Unis reprochant à l’Inde ses achats de pétrole russe.

Ultimatum américain

Washington a menacé de s’en prendre aux pays qui commercent avec la Russie, comme l’Inde et la Chine.

Mais, jeudi, interrogé sur le maintien ou non de son ultimatum adressé à la Russie, qui doit expirer vendredi, le président américain a esquivé : « Cela va dépendre de Poutine, on va voir ce qu’il va dire. »

« Très déçu », a-t-il enchaîné, semblant parler du chef de l’État russe. En juillet, il s’était déjà dit « déçu » à plusieurs reprises par M. Poutine du fait de l’absence d’avancées dans les négociations entre Kiev et Moscou.

Entre la Russie et l’Ukraine, les positions sont encore aux antipodes. Le dernier cycle de négociations directes entre les deux belligérants à Istanbul en juillet n’avait débouché que sur un nouvel échange de prisonniers et de dépouilles de soldats.

Parallèlement, l’armée russe poursuit ses attaques aériennes meurtrières sur l’Ukraine et ses assauts sur le front, où ses soldats sont plus nombreux et mieux équipés.

Moscou réclame que l’Ukraine lui cède quatre régions partiellement occupées (celles de Donetsk, Lougansk, Zaporijjia et Kherson), en plus de la Crimée annexée en 2014, et qu’elle renonce aux livraisons d’armes occidentales et à toute adhésion à l’Otan.

Des exigences inacceptables pour Kiev, qui veut le retrait des troupes russes et des garanties de sécurité occidentales, dont la poursuite des livraisons d’armes et le déploiement d’un contingent européen, ce à quoi s’oppose la Russie.

L’Ukraine demande aussi, de concert avec ses alliés européens, un cessez-le-feu de 30 jours, auquel se refusent les Russes.

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