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Les Russes étaient encore en train de savourer la « victoire » du sommet en Alaska quand ils ont découvert la photo du président ukrainien à Washington. « Ils étaient tout contents après l’Alaska, et là ils sont plutôt mécontents après la rencontre de Zelensky à Washington », dit Sergueï Jirnov, ancien agent du KGB. « Poutine, à mon avis, s’il fait semblant de faire des concessions, c’est uniquement pour faire durer le temps. Donc pour le moment, Poutine a réussi à tromper Trump, à le manipuler. Même sa femme lui a dit, mais il ne comprend pas. »
Les Européens font tout pour lui ouvrir les yeux sur Vladimir Poutine. « Y compris pour sa propre survie, il a besoin de continuer de manger », dit Emmanuel Macron, le président de la France. « Et donc c’est un prédateur, c’est un ogre à nos portes. Et je ne dis pas que dès demain c’est la France qui sera attaquée, mais enfin c’est une menace pour les Européens, il ne faut pas être naïf. »
Vladimir Poutine a réussi à balayer les ultimatums et menaces de sanctions de l’Américain. Le Russe a aussi convaincu Washington de laisser tomber un cessez-le-feu. Le vent pourrait-il tourner ? « Je pense que là on est arrivé à un tournant » , explique Sven Biscop, directeur Europe à l’Institut Egmont. « Ou bien maintenant il négocie pour du vrai même si une négociation ne mène pas nécessairement à un résultat, ou il doit vraiment prouver à tout le monde qu’il ne négociera pas. Il doit choisir maintenant. »
Un sommet à deux ou à trois, rien n’est encore fait. « Sergueï Lavrov, ministre des Affaires étrangères, a carrément dit : ‘Oui c’est un truc compliqué, il faudra le préparer, ça demandera beaucoup de temps et c’est même pas sûr que ça a lieu’ », affirme Sergeï Jirnov. « Je ne crois pas une seconde que Poutine a vraiment envie de terminer cette guerre et là-dessus Trump n’a rien compris et continue encore à dire : ‘Je crois que Poutine veut la paix.’»
Vladimir Poutine a toujours contesté la légitimité de Volodymyr Zelensky.

















