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Abattu en rue, Nordine, 49 ans, a été la victime d’une fusillade à Bruxelles. Ce nouveau drame, survenu à Anderlecht en plein jour, illustre l’évolution inquiétante des violences liées au trafic de drogue dans la capitale. Face à cette problématique, la police identifie des « hotspots », mais de quoi s’agit-il ? Est-ce efficace ?
Il s’appelait Nordine, il avait 49 ans et selon tout son voisinage, « c’était un homme sans histoire ». Ce jeudi 5 juin à 9h du matin, alors qu’il rentrait chez lui – en face du Westland Shopping d’Anderlecht – après avoir déposé comme tous les jours ses enfants à l’école, Nordine a été abattu par un homme cagoulé, circulant en trottinette.
Huit coups de feu ont été tirés pour mettre fin à sa vie. Une 31e fusillade à Bruxelles depuis le début de l’année, mais cette fois en plein jour. Selon le bourgmestre de la commune, « plus aucun quartier d’Anderlecht n’est épargné par les fusillades ».
Un déplacement des « hotspots »
Depuis que la police a cartographié des « hotspots », le trafic de drogue s’est-il déplacé dans d’autres quartiers ?
C’est un risque, mais ce n’est pas parce qu’il y a des « hotspots » qu’il y a automatiquement un déplacement du trafic. Selon safe.brussels, c’est arrivé dans le quartier Aumale, à Anderlecht. Celui-ci est le 17e « hotspot » identifié à Bruxelles.
Juste pour le contexte, identifier les « hotspots » est une stratégie de lutte contre le trafic et la violence liés au milieu de la drogue qui date de 2024. Elle consiste à cibler et à mieux contrôler les zones où le trafic est particulièrement visible et problématique.
Cette approche combine sécurité, prévention et restauration de la vie de quartier, dans le but de ramener la tranquillité, d’améliorer la qualité de vie des habitants. Et ça fonctionne. Dans certains quartiers, les nuisances ont diminué.
Concernant le risque de déplacement du trafic, la police est au courant et elle tente de l’anticiper. Elle tient à l’œil les mouvements et met en place les mesures appropriées avec le concours, par exemple, des commerçants et des comités de quartier. Des caméras sont également installées, l’éclairage public est étendu.
Mais le trafic peut également changer de forme pour être moins visible. Prenons un exemple : les dealers quittent la rue, l’espace public, et se tournent, par exemple, vers des systèmes de livraison, comme pour les repas. On commande et on se fait livrer chez soi.
Tant qu’il y a de la demande, l’offre continuera de suivre et de se réinventer, et tant que ça durera, on ne verra pas la fin des trafics de stupéfiants.
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