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Sept poneys égorgés en un mois : des loups sèment la panique dans le Limbourg

Par RTL info
Un poney de 6 ans a été retrouvé mort samedi matin à Oudsbergen, victime d’une attaque de loup. C’est le septième cas enregistré dans la province du Limbourg depuis le début du mois.

Samedi, dans le hameau de Plockroy à Oudsbergen, le poney Mats a été retrouvé sans vie, tué par un loup. L’animal, âgé de 6 ans, était encore en vie la veille au soir, selon ses propriétaires. « Mon mari s’est levé deux fois la nuit dernière. Il avait entendu quelque chose dehors », confie sa propriétaire, encore bouleversée, à nos confrères de Het Laatste Nieuws. « Il est allé vérifier deux fois, et comme il n’a rien constaté d’anormal, il est retourné se coucher et nous avons continué à dormir. »

C’est un voisin, en promenant son chien au petit matin, qui a découvert le corps du poney. Il a immédiatement alerté un autre résident, qui s’est chargé de prévenir les propriétaires. Profondément choqués, ces derniers ont indiqué ne pas vouloir commenter davantage les circonstances. « C’est très violent, nous sommes bouleversés par ce qui s’est produit. Nous sommes profondément attristés. »

Une série d’attaques inquiétante

Depuis le début du mois d’août, sept poneys ont été tués dans le Limbourg. Quelques jours avant la mort de Mats, deux autres animaux, Prince et Ollie, avaient été attaqués dans un pré de la Schutterslaan, également à Oudsbergen. Si Prince n’a pas survécu, Ollie a pu être sauvé, mais ses blessures sont graves. « Je pense que le loup l’a mordu avec ses dents, car ses tendons sont complètement déchirés. Il faut des points de suture », avait expliqué sa propriétaire, Larissa.

Des proies de substitution au gibier

Pour Jan Loos, de l’organisation Welkom Wolf, ces attaques sont directement liées à la baisse de gibier disponible. « Les loups préfèrent le gibier, mais si leur chasse échoue ou si leurs petits sont affamés, ils se tournent vers des proies faciles à attraper », affirme-t-il.

Selon lui, les chiffres parlent d’eux-mêmes : « En 2024, environ 4.200 gros gibiers, comme des sangliers, ont été abattus dans la zone à risque. La moitié étaient des chevreuils, principale source de nourriture du loup. » Il estime qu’avec une telle réduction de leur ressource naturelle, il n’est pas étonnant que les loups s’en prennent désormais à des animaux domestiques comme les poneys Shetland. « Pour lui, ce sont simplement des proies comme les moutons, les chèvres ou les alpagas », conclut-il.

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