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Enquête sur l’incendie mortel à la prison de Lantin : une piste serait privilégiée

Par RTL info avec Vincent Legraive et Sara Salamone
Une semaine après la mort du pompier Maxime Coessens, les enquêteurs privilégient la piste d’un feu couvant dans la buanderie et s’interrogent sur les conditions d’intervention et l’accès aux issues de secours.

Le drame survenu jeudi dernier à la prison de Lantin, qui a coûté la vie au pompier Maxime Coessens, 39 ans, semble s’expliquer par un enchaînement de circonstances critiques. Selon nos confrères de Sud info, l’incendie se serait déclaré dans la buanderie de l’établissement pénitentiaire, à la suite d’un feu « couvant », un type de combustion lente sans flamme mais génératrice de fumée.

Selon les premiers éléments de l’enquête, une agente pénitentiaire aurait lavé des essuies imbibés de graisse en provenance des cuisines. Ces textiles, après être passés au séchoir, ont été entreposés sur une table. L’incendie se serait déclaré dans le linge.

Le dernier agent a quitté les lieux plus de deux heures avant que l’incendie ne soit détecté. Le feu se serait alors propagé brutalement lors de l’ouverture de la porte de la buanderie, devenant rapidement incontrôlable.

Des conditions d’évacuation au cœur des interrogations

L’enquête, toujours en cours, va donner lieu à de nombreuses auditions, tant parmi les sapeurs-pompiers que le personnel de la prison. Une attention particulière est portée à une porte verrouillée, qui aurait pu offrir une issue directe entre la buanderie et l’extérieur.

Les secours, confrontés à l’impossibilité de scier des barreaux métalliques pour secourir leurs collègues, auraient pu emprunter cette porte. Mais elle était verrouillée avec une clé dite « rouge », classée comme sensible car permettant de sortir de l’établissement. Cette clé ne leur a jamais été remise, et elle se trouvait probablement dans l’un des nombreux coffres sécurisés dispersés dans différents points stratégiques de la prison.

Une remise en cause de l’organisation interne

La complexité de l’accès aux clés d’urgence et l’absence de personnel capable de les localiser rapidement soulèvent de vives interrogations sur l’organisation de la sécurité au sein de l’établissement. Ce dysfonctionnement aurait pu contribuer à la tragédie en ralentissant ou empêchant une évacuation rapide de la zone sinistrée.

Alors que les collègues de Maxime Coessens lui rendent hommage, les investigations devront faire toute la lumière sur les responsabilités éventuelles et les éventuelles failles du protocole en vigueur. Les autorités devront également se pencher sur les procédures d’accès aux équipements de secours dans les établissements pénitentiaires, afin qu’un tel drame ne se reproduise pas.

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