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Anaïs a fait venir une dentiste dans son écurie. Chaque année, elle prévoit un contrôle pour ses chevaux. « Ce sont des chevaux qui sortent au concours. Ce sont des chevaux qui sont montés régulièrement. Ce sont des sportifs et il faut qu’ils soient le mieux possible dans leur bouche, parce qu’on leur met quand même un mors », explique Anaïs Lange, propriétaire d’une écurie.
Marie Marquet est vétérinaire depuis 10 ans, mais ça fait maintenant 2 ans qu’elle est spécialisée en dentisterie équine. Elle se déplace toujours sur place dans les écuries et installe tout son matériel avant de commencer. « Ça, c’est vraiment le matériel de base avec le porte tête, le pas d’âne que vous allez voir pour ouvrir la bouche du cheval parce qu’on ne peut pas lui demander de garder la bouche ouverte », indique-t-elle.
On ne sait jamais sur quoi on va tomber
Ce matin, Utopia est la première à être examinée. Pour faciliter la consultation, elle est sédatée. La visite débute par un bilan général. Puis une inspection minutieuse grâce à une caméra qui permet d’obtenir un diagnostic très précis. « Chaque cheval est différent, chaque bouche est différente. On ne sait jamais sur quoi on va tomber. C’est toujours une surprise et c’est ça qui est passionnant aussi. »
Les soins sont finalement assez proches de ceux pratiqués chez les humains. Nettoyage, rapage, utilisation de la fraise et même traitement des caries. À la fin, la vétérinaire remet en rapport détaillé au propriétaire. « C’est vraiment pour moi la discipline la plus passionnante en médecine parce qu’on va joindre tout l’aspect théorique et l’aspect pratique, kinesthésique, utiliser nos mains, faire des actes très techniques. C’est une discipline en pleine expansion », assure la vétérinaire.
D’ici la fin de l’année, Marie Marquet ouvrira son propre cabinet. Un lieu où elle pourra soigner les pathologies plus lourdes comme certaines caries par exemple, impossibles à traiter directement dans les écuries.
