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Des SMS, Maëlys, qui travaille dans l’école tournaisienne de Bara, en envoie près de 150 chaque semaine aux parents des élèves de troisième et quatrième secondaire.
Ce professeur de philosophie et de citoyenneté informe les parents notamment sur les points à améliorer dans certaines matières. « On envoie les échecs, mais pas que, parce que sinon c’est très anxiogène. Quand il y a une progression, je l’envoie aussi. Quand il y a une réussite, je l’envoie aussi. On va envoyer aussi des manquements, des cours oubliés, des sacs de gym oubliés. Mais il m’arrive aussi très régulièrement d’envoyer des SMS pour demander des nouvelles des élèves, parce qu’on a parfois des élèves qui sont absents pour une longue durée », explique-t-elle.
Au départ, des élèves comme Basile et Jarod, qui étaient en échec dans certaines branches, étaient plutôt réticents.
« J’avais peur de la réaction de mes parents. Finalement, ils ont essayé de me comprendre. Ils ont essayé de, eux aussi, mettre des choses en place pour me permettre d’avoir de meilleures notes, pour me permettre d’être plus concentré en classe », note le premier cité, rejoint par son camarade. « Au début, j’ai eu peur parce que je cachais mes notes et ce n’était pas bien. Ils criaient sur moi car que je ne leur montrais pas mes notes, c’était logique, quoi. Mais après, ça a été : je trouve que ça a été mieux. Ils me disaient, ‘allez, tu vas t’améliorer, on va refaire le contrôle à deux’».
Leurs parents n’étaient pas toujours informés des difficultés qu’ils rencontraient. Aujourd’hui, rien ne leur échappe. Ils approuvent ce système de communication qui apporte aussi du soutien dans le suivi de la scolarité de leurs enfants. « Ça nous permet de réagir au moment où l’enfant se laisse un peu aller, de nous réagir aussi, de dire, voilà, on va se remettre un petit peu derrière parce qu’il y a eu un relâchement », note un papa conquis.
Si ce projet a été mis en place au début du deuxième trimestre, c’est justement pour tenter de diminuer le taux d’échec. « En quatrième année, il y avait 56 % d’échecs et 52 % en troisième année, ce qui était trop important », analysait la directrice. Et six mois plus tard, les premiers résultats sont plutôt encourageants. « On a constaté une amélioration, surtout en quatrième année, où il y a une diminution de 20 % d’échecs sur une période. Et en troisième année, on a pu constater que des élèves qui avaient peut-être cinq échecs n’en ont plus que trois en deuxième période ».
Un mode de communication que l’établissement souhaite à présent étendre aux premières et deuxièmes secondaires dès la prochaine rentrée scolaire.

















