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« Bienvenue au parcours des Street Carreleuzes ». Emilie et Alix emmènent un petit groupe de femmes de la région à travers les rues de Philippeville. L’endroit pour installer ce parcours n’a pas été choisi au hasard.
« C’est dans une zone rurale. Souvent, il y a beaucoup de projets qui sont mis en place à Namur, dans les grandes villes. Mais on ne parle pas souvent de la visibilité des femmes dans le monde rural, explique Emilie Delcourt, animatrice pour l’ASBL Soralia. On avait envie d’excentrer un peu, finalement, ce genre de projet. »
Ces œuvres en céramique évoquent la place des femmes dans la société. Disposées un peu partout dans la ville, notamment sur la place de Philippeville, ce n’est pas anodin. « Ici, il y avait la statue monumentale de Louise Marie d’Orléans, qui était la plus grosse statue féminine de royauté de Belgique, présente Emilie Delcourt. La statue a été déplacée un peu à l’écart. Et donc il y avait une symbolique aussi qui était intéressante. »
Un projet libérateur pour toutes les femmes qui ont pu y participer. « L’esprit de groupe a vraiment mené à une légitimation de la parole des femmes, se félicite Alix Fosseprez, animatrice pour l’association ESENCA. On a pu vraiment arriver au bout du projet avec une grande fierté de l’avoir fait. »

L’une de ces street carreleuzes, c’est Laure, petit bout de femme impliquée dans sa ville et dans la cause féministe. « Libre, courage, parfaite, magnifique, belle, toi… parce que tout est relié à toi, explique Laure. C’est ce que tu dois juste dire. Juste avoir un seul jugement. Ce n’est pas les autres, mais seulement toi. »
Un parcours accessible à tous, d’une durée de deux heures, qui a rendu sa touche féminine au centre-ville de la petite commune.

















