Partager:
« On a été pris par surprise et la somme est énorme », dénonce un papa d’élève. Le 18 août dernier, soit peu de temps avant la rentrée, les parents d’élèves de l’école fondamentale Marguerite Bervoets ont appris que le système de garderie en place allait être complètement revu.
« Jusqu’ici, nous payions 50 centimes par enfant de 7h à 7h30 (heure à partir de laquelle la garderie était gratuite) pour le matin. Le temps de midi n’était pas payant et pour l’après-midi, on payait un forfait de 2€ par enfant », raconte un membre de l’association des parents. Concrètement, les frais de garderie ne s’élevaient donc pas à plus de 2,50€ par enfant et par jour. En plus, il n’était pas question de payer pour des jours où les enfants n’y allaient pas.
Notons que la garderie était organisée par l’école en collaboration avec des travailleurs ALE. Ce système permet notamment aux chômeurs longue durée d’effectuer des prestations en heures limitées. Dès lors, avec la réforme des allocations de chômage, « cette collaboration est vouée à disparaître », déplore l’école dans un communiqué aux parents.
Une alternative « hors de prix »
Dans le même communiqué que nous avons consulté, il est stipulé : « La recherche de solution a été notre priorité. » Et une solution a été trouvée… mais elle ne convient pas aux parents. « Maintenant il y aura un système de forfait donc peu importe que votre enfant aille une fois ou 15 à la garderie, c’est 65€ par mois et par enfant », avance encore le papa de deux élèves.
Il faut être humain aussi…
Il estime que c’est trop et plusieurs parents qui nous ont contactés sont de son avis. Notre interlocuteur a fait un bref calcul par rapport à la fréquentation de ses enfants et la différence est édifiante : « Dans mon cas, je passe de 300 à 1.300€ par an de frais de garderie. Et il y a des parents qui ont plus que deux enfants… »
C’est le système de forfait qui dérange le plus : « Si vous avez un imprévu et que votre enfant va une fois à la garderie, c’est 65€. Il faut être humain aussi. » Pour ne rien arranger, les mois de congé scolaires (sauf grandes vacances) sont facturés de la même façon. Dans un échange avec l’association des parents, l’école explique que c’est désormais l’ASBL After’s Cool qui reprend la main sur la garderie et qui impose ses tarifs.
Nous avons tenté de contacter l’établissement scolaire pour avoir une réaction mais nos sollicitations sont restées sans réponse.
Quid dans les autres écoles ?
« Le temps de midi, les garderies du matin et du soir ne constituent pas un temps scolaire. Par conséquent, la législation relative à la gratuité d’accès à l’enseignement n’est pas applicable », souligne Enseignement.be. L’organisation d’une garderie est donc un service fourni par l’école ou un organisme tiers.
Mais ce service n’est facturé de la même façon partout. Dans les écoles communales de Mons, par exemple, un accueil est prévu avant et après les horaires de cours à raison de 50 centimes par demi-heure. Pour le mercredi après-midi, c’est 4,50€ par enfant.
Réunion avec les parents
Revenons à Marguerite Bervoets. Face aux contestations des parents, une réunion a été organisée ce mercredi en présence de la direction et de l’ASBL en charge de la garderie. « Aucune décision n’a été prise », ressort-il d’un communiqué envoyé aux parents.
Toutefois, selon les informations que nous avons pu recueillir, la réunion s’est bien passée. Toutes les parties étaient « à l’écoute », nous dit-on. « Une période de négociation pour des tarifs plus flexibles va commencer. » Tout n’est pas perdu donc.
