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« Je me suis retrouvé dans un événement qui avait bien changé », déplore Thomas qui nous a contactés via le bouton orange Alertez-nous. Ce père de famille s’est rendu avec ses enfants au festival organisé chaque année à l’Abbaye de Floreffe en pensant retrouvé un Esperanzah ! « bon enfant » comme il l’a souvent fréquenté il y a quelque temps.
« Quand j’y allais, c’était un festival qui défendait des valeurs humanistes, le respect l’écologie, l’acceptation », raconte-t-il. C’est toujours le cas en partie, selon les dires de notre interlocuteur, qui cite en exemple les stands Natagora ou encore Médecins du Monde. Le hic : « Cette fois il y avait des drapeaux Antifa (NDLR : mouvement d’extrême gauche antifasciste) qui sont notamment contre le racisme, très bien, mais les membres scandaient des propos haineux contre le gouvernement. »
Ce qui a le plus interpellé Thomas, ce sont les attaques aux forces de l’ordre : « Des slogans chantés par la fanfare tels que ‘la police n’aime personne’ ou ‘la police tue’. Quand vous allez là-bas avec des enfants de 9 et 12 ans, ce sont des choses difficiles à expliquer. »




Thomas a été particulièrement heurté par cet aspect du festival qu’il qualifie comme de la « propagande ». Il estime avec chagrin que « ces messages omniprésents ont fait de l’ombre à certaines associations sur place » qui auraient, à son sens, mérité plus de visibilité.
Il faut « contextualiser » les critiques envers la police
« En tant que festival reconnu en éducation permanente, nous avons notamment pour mission de porter un regard critique et constructif sur la société et ses institutions, tout en promouvant des valeurs de solidarité et de justice sociale », répond le festival, contacté par nos soins.
Cette année, la campagne politique Résiste·Milite·Existe ! du festival avait pour thème la montée de l’extrême droite en Belgique et ailleurs, nous dit-on. Une trentaine de collectifs et associations étaient donc réunis pour sensibiliser le public à différents enjeux liés à cette thématique.
Ce n’est pas un appel à la haine envers chaque individu policier
« Dans le cadre de la campagne 2025, un ou deux collectifs avec une optique antifasciste étaient donc présents, confirme le service communication de l’évènement. Nous leur laissons une certaine liberté associative tant qu’ils respectent bien le cadre de nos valeurs. »
Quant aux critiques envers les forces de l’ordre, Esperanzah ! appelle à « contextualiser » : « Ces slogans permettent l’expression d’un malaise et d’une colère face à des violences policières ou face à un système injuste. Ce n’est pas un appel à la haine envers chaque individu policier (…) C’est un processus qui fait partie de la dynamique d’une démocratie vivante. »


















