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C’est une faute de frappe insolite qui s’affiche depuis plusieurs jours sur des panneaux routiers du R3 à Charleroi. Marchienne-au-Pont s’est transformé en « Machienne-au-pont », ne manquant pas de faire réagir les conducteurs.
« Ça fait trois petites semaines qu’on voit sur le ring de Charleroi, le R3, qu’il y a de nouveaux panneaux qui apparaissent et que les anciens cohabitent », explique Julien, un Carolo de 32 ans qui emprunte régulièrement cet itinéraire. « C’est très bien mais il y a quelques soucis d’impression. »
Ce sont des publications humoristiques sur les réseaux sociaux qui ont mis la puce à l’oreille de ce témoin. « Le prochain panneau c’est Monte-sur-Machienne », blague Seb sur Facebook, sur l’une des nombreuses publications dans des groupes locaux. « Ça remet un peu le côté carolo », confie Julien, amusé.
La coquille se trouve sur deux panneaux, un dans chaque sens de circulation, au niveau de la sortie n°3 qui mène à la nationale 90. « C’est une faute de frappe ou d’impression », estime Julien. « C’est cocasse. Les gens disaient qu’heureusement ils n’ont pas fait une faute dans le reste du nom, ils en rigolaient aussi finalement. »
C’est ballot de n’être pas foutu de bien orthographier le nom
Pour autant, Julien aimerait que la faute soit corrigée. « Pour un peu plus de sérieux pour la ville, pour la région et pour le pays, car si on en parle sur le net, ils diront qu’en Belgique, ils ne savent pas faire les choses correctement, idéalement il faut le remplacer », explique-t-il, tout en ajoutant que ça enlève un peu de crédibilité aux autorités : « C’est ballot de remettre des nouveaux panneaux et de n’être pas foutu de bien orthographier le nom ».
Une erreur rarissime
Contactée par nos soins, Héloïse Winandy, porte-parole de la SOFICO, confirme l’erreur et donne des explications. Ces panneaux, installés début juillet, remplacent d’anciens panneaux rétroéclairés par des modèles rétroréfléchissants, plus économiques et plus fiables. « Non seulement ces derniers représentent un coût moindre à l’achat, mais ils nécessitent également moins d’entretien et permettent aussi des économies d’énergie », précise-t-elle.
Selon la porte-parole, la faute est due à une erreur de la société privée chargée de la fabrication des panneaux. « Les équipes du partenaire technique de la SOFICO, le SPW Mobilité et Infrastructures, avaient transmis les informations correctes concernant le panneau à réaliser (…) mais le bon à tirer qui leur est parvenu comportait une coquille qui n’a pas été détectée », explique-t-elle. Héloïse Winandy ajoute que ce type de situation est « excessivement rare ».
Un correctif est déjà sur la table : un autocollant a été commandé par la SOFICO et sera apposé « d’ici la fin de la semaine prochaine », assure Héloïse Winandy. Il s’agit de la « solution la plus économique », quelques dizaines d’euros pour deux autocollants, et la plus rapide, le remplacement complet des panneaux n’étant pas une option.
En attendant, la SOFICO assume cette coquille humoristique. « Nous sommes bien conscients qu’une coquille est en place mais nous préférons laisser la situation temporairement en l’état, plutôt que de masquer la destination : les usagers circulent à hauteur du panneau à une vitesse élevée et lisent généralement le mot de manière intuitive, identifiant évidemment ‘Marchienne-au-Pont’. Ceux qui relèvent la coquille afficheront certainement un petit sourire derrière leur volant », conclut la porte-parole.
Pour ceux qui voudraient signaler d’éventuelles erreurs, la SOFICO invite à contacter le numéro gratuit 1718.
