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« Je suis à deux doigts de la déposer chez Mme Glatigny » : la galère de Mélissa pour trouver une école à sa fille de 15 ans

Par RTL info avec Pierre Fagniez
Une élève de 15 ans s’est retrouvée sans école à la rentrée, malgré des démarches multiples de sa maman. Après plusieurs semaines d’angoisse, une solution a finalement été trouvée, non sans difficultés.

C’est une collègue de Mélissa qui a contacté notre rédaction via le bouton orange Alertez-nous. Elle s’inquiétait de la situation de Julia, 15 ans, qui devait entrer en 4ᵉ secondaire mais n’avait toujours pas d’école à la rentrée. « Ses parents ont fait toutes les démarches, mais sans succès ! Je trouve cela scandaleux dans un pays où l’enseignement est obligatoire », s’indigne-t-elle.

Une rentrée compromise

Le problème est apparu début juillet. Julia a réussi sa 3ᵉ secondaire, mais avec une attestation B, ce qui l’empêchait de poursuivre dans la filière générale. Or, son école ne propose que cette filière. La famille devait donc trouver un nouvel établissement offrant une option technique de qualification. « Je pensais que ce serait simple, mais pas du tout », déplore Mélissa.

Des semaines de démarches

Domiciliée à Ittre, dans le Brabant wallon, Mélissa a contacté des écoles à Nivelles, Braine-l’Alleud, Tubize, Braine-le-Comte et même Soignies, où vit le papa de Julia. Mais partout, la réponse était la même : pas de place.

Mélissa a sollicité Infor Jeunes, l’association Inscriptions-Exclusions, l’administration… Elle s’est déplacée, a insisté, a même envisagé d’inscrire Julia dans des options qui ne correspondaient pas à ses envies. « Mais même là, il n’y avait plus de place », nous raconte-t-elle.

La détresse d’une mère

Devant les refus répétés, le sentiment d’abandon s’est installé. « Je suis à deux doigts de la déposer chez madame Glatigny pour lui demander qu’elle lui donne cours. Parce qu’à un moment donné, j’en peux plus. J’en ai marre de faire des démarches qui n’aboutissent à rien », lâche Mélissa, épuisée.

Julia a raté la rentrée, ce qui a amplifié son angoisse. « Elle m’a dit : on va me prendre pour une imbécile parce que j’arrive après tout le monde. C’était très dur pour elle », confie sa maman.

Les explications de l’administration

Contacté, le service communication de l’administration générale de l’enseignement de la Fédération Wallonie-Bruxelles réagit à ces difficultés rencontrées par beaucoup de parents : « En début d’année scolaire, le Ministère reçoit de nombreuses demandes d’aide de parents en recherche d’une école. L’administration peut leur transmettre une liste d’écoles qui organisent l’option souhaitée ou les orienter vers le site ‘Mon orientation’. Lorsqu’une école ne peut pas inscrire un élève, elle a l’obligation de remettre aux parents ou à l’élève majeur une attestation de demande d’inscription qui reprend le motif légal du refus tel que le manque de places. »

L’administration précise encore : « La détermination des disponibilités de places peut rencontrer un effet retard : les élèves sont réinscrits automatiquement et les écoles doivent conserver leur place jusqu’au 15 septembre, avant de pouvoir inscrire un jeune en attente. »

Enfin une solution

Après des semaines de recherche, Mélissa a fini par obtenir une inscription pour sa fille. Non sans difficultés : « J’ai dû y aller à la menace », explique-t-elle. Finalement, Julia a pu faire sa rentrée le mercredi 3 septembre, à l’Institut de la Vallée Bailly, dans l’option de son choix. Un véritable soulagement : « On peut enfin dormir la nuit », confie-t-elle. Mais la colère persiste : « C’est dingue de devoir se battre comme ça pour trouver une école en Belgique, en 2025. »

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