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Stéphane reçoit une facture de 1.000 euros pour une chirurgie... qui n'a pas eu lieu: "Une situation rocambolesque"

Stéphane, un habitant d'Incourt dans le Brabant wallon, a vécu une expérience pour le moins rocambolesque. Hospitalisé la veille de son opération, il apprend le jour J que le chirurgien ne viendra pas. Malgré l'annulation de l'intervention, il reçoit une facture de 1.000 euros pour son court séjour à l'hôpital.

Stéphane, 48 ans, souffre d'un problème au genou depuis plusieurs années : "J'ai des douleurs qui sont devenues insupportables", décrit-il après nous avoir joints via le bouton orange Alertez-nous. Après de longues recherches, cet habitant d'Incourt décide de se faire opérer, mais pas par n'importe qui. Stéphane porte son choix sur un chirurgien des cliniques universitaires Saint-Luc. "On m'avait recommandé ce docteur, c'est une référence dans le milieu orthopédique", précise-t-il. Le courant passe bien et Stéphane est satisfait : "Il faut plus ou moins deux mois pour se faire opérer, j'avais eu un très bon contact avec lui".

L'opération est fixée le 18 décembre. La veille, il se présente pour son hospitalisation en vue de la chirurgie : "Ils me font rentrer à 14 h 30. On me prépare et le lendemain, on me dit que le chirurgien est malade", se rappelle le quadragénaire. L'opération est donc annulée, mais Stéphane espère évidemment pouvoir la reprogrammer. Malheureusement pour lui, le chirurgien est en réalité renvoyé de l'hôpital.

"Le plus beau du plus beau, c'est qu'au bout de dix jours, on a téléphoné, car on ne savait même pas qu'il n'y travaillait plus !" L'hôpital lui propose un autre chirurgien, mais sans possibilité de le rencontrer : "C'est quand même mon genou, il faut avoir confiance en la personne qui opère ! C'est une histoire assez rocambolesque", considère-t-il.

1.000 euros en chambre particulière

L'homme est d'autant plus surpris de recevoir une facture alors qu'il a été hospitalisé "sans repas, sans petit-déjeuner, sans soins". "J'étais en chambre particulière, alors ils ont facturé 1000 euros", s'étonne Stéphane qui espère que l'assurance DKV dont il bénéficie couvrira ces frais.

Quid de l'assurance?

Car Stéphane craint d'avoir des problèmes avec son assurance. En effet, il est dans une zone grise. "A priori, l’assurance prend tout en charge, mais dois-je annoncer à la DKV que l'opération n'a pas eu lieu? Comment va réagir l'assureur s'il voit qu'une nouvelle opération a lieu plus tard? Vont-ils se retourner contre moi? Ne pas vouloir payer une "deuxième fois"? Je suis un peu dans le trouble", confie-t-il. Stéphane craint que son assureur rechigne à l'indemniser et le laisse se débrouiller avec l'hôpital. 

Sylvain Bayet, chargé de presse du service communication des Cliniques universitaires Saint-Luc, invite Stéphane à contacter "le Service Contact Administratif Patient ou le Service médiation". Il précise toutefois qu'"il arrive que des opérations nécessitent d’être replanifiées pour des raisons organisationnelles (médecin malade, retard de la livraison d’un implant, etc.). Dans ce cas, le patient n’est pas facturé, son assurance non plus, tant que l’opération ne s’est pas déroulée". Le patient sera par contre facturé pour les frais d'hospitalisation.

La politique et les prix diffèrent selon les hôpitaux

Adrien Randolet, du service communication de l'INAMI, précise que "dans le cadre de l’assurance obligatoire soins de santé et indemnité, il n’existe pas de disposition spécifique encadrant l’annulation d’une intervention chirurgicale". Il ajoute toutefois qu'une "intervention qui n’a pas eu lieu ne peut être facturée ni à l’assurance obligatoire ni au patient". Stéphane ne devrait donc pas s'inquiéter de sa situation outre mesure.

Il rappelle que "toute hospitalisation entraîne cependant une facturation, tant auprès de l’assurance obligatoire soins de santé et indemnité (via la mutualité) que vis-à-vis du patient, qui peut éventuellement être couvert par une assurance hospitalisation privée". Il est donc "a priori normal qu’une facturation ait eu lieu malgré l’absence d’opération, étant donné qu’il y a eu un séjour hospitalier".

Le premier point de contact recommandé est le service de médiation

Rappelons toutefois que l'assurance obligatoire soins de santé couvre une partie importante de ces frais. Une part reste à charge du patient, notamment le ticket modérateur et les éventuels suppléments, comme pour séjourner dans une chambre individuelle. Une assurance hospitalisation privée peut aussi couvrir ces coûts.

Si un patient estime que ses droits ont été lésés, il peut entamer une procédure de conciliation. "Le premier point de contact recommandé est le service de médiation de l’hôpital", précise Adrien Randolet. 

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