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Ligne 55 : La Roche – Manhay – Malempré. C’est le bus que devrait prendre le fils de Nathalie, 12 ans, le matin pour aller à l’école. Voilà pour la théorie. Mais en pratique, ça ne se passe pas vraiment comme ça cette année : « Depuis la rentrée, le bus passe mais ne s’arrête pas dans notre village. »
Il est toujours complet au moment d’arriver à Samrée, localité de La Roche-en-Ardenne. « Notre village est le dernier sur la ligne », explique la maman. Résultat, quand il est plein, ce qui est souvent le cas, « il passe et laisse une dizaine d’enfants sur la chaussée ». Quant à la possibilité de prendre un autre bus… elle n’existe pas. Dans cette zone rurale, un transport passe le matin et un autre l’après-midi, après l’école.
Nathalie est consciente que le chauffeur ne fait que « son travail » et comprend qu’il respecte les normes de sécurité, « mais ce n’est pas une raison pour laisser les enfants sur le bord de la route », dit-elle. Elle et d’autres parents ont tenté de faire une réclamation au TEC, en vain.
En attendant, on s’organise
Les Samréens comptent bien trouver une solution. Mais d’ici-là, il faut des alternatives, les enfants ne peuvent pas faire l’école buissonnière jusqu’à nouvel ordre. Alors, on se serre les coudes. « Parfois j’ai la chance de ne pas travailler et donc je le conduis moi-même (…) On s’organise avec les autres parents, il y a quelques jours j’en ai pris quatre », raconte encore Nathalie.
Elle explique que certains automobilistes du quartier qui passaient par l‘arrêt de bus se sont aussi arrêtés pour conduire les enfants. « On essaie de s’entraider. »
Problème résolu ?
L’administration communale a été tenue au courant de la problématique par l’école et a joint le TEC afin de trouver une issue favorable, fait savoir Manon Dubois, échevine en charge de la jeunesse. « Un bus supplémentaire devrait être affecté pour les villages de Samrée et Dochamps (Manhay) », dit-elle.
Contacté, le TEC confirme qu’il y aura bien du changement « dès lundi prochain » (lundi 15 septembre, ndlr). Évidemment, il n’est pas évident de trouver un bus en un tour de main. Dès lors, il a fallu « modifier d’autres lignes » et « les horaires seront peut-être un peu moins favorables qu’actuellement », ajoute le transport en commun, sans préciser à quelle heure passera le nouveau bus.
« Ces situations sont typiques de la rentrée », précise Nora Sli, porte-parole du TEC : « Là où l’offre pouvait s’avérer adaptée l’an dernier, ce n’est peut-être plus le cas l’année suivante. Nos équipes de terrains remontent régulièrement les situations vécues par nos voyageurs afin de déployer des solutions. » Pour Samrée, c’est donc chose faite.
Nous vous parlions déjà d’embarras similaires, il y a quelques jours, du côté d’Hannut cette fois. Vous retrouverez notre reportage ci-dessous.


















