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Ce mardi 10 juin, au tribunal fédéral de Manhattan, la défense de Sean Combs a entamé le contre-interrogatoire d’une témoin clé identifiée sous le pseudonyme de Jane. Pendant trois jours, cette ex-compagne du producteur a livré un récit détaillé et éprouvant de la relation qu’elle a entretenue avec lui à partir de 2021.
Elle y décrit un quotidien marqué par la contrainte, les drogues, les violences physiques et des rapports sexuels imposés avec d’autres hommes, souvent en présence du rappeur. Lorsque l’avocate de la défense, Teny Geragos, évoque les cadeaux de luxe que P. Diddy aurait pu lui offrir, Jane rétorque : « Non, je n’ai reçu que des traumatismes. » Interrogée sur le prix d’un sac de luxe qu’elle aurait reçu, elle répond simplement : « Combien coûte mon corps ? »
Une relation décrite comme toxique et violente
La défense a cherché à décrédibiliser la témoin en revenant sur sa jalousie supposée, face au « style de vie polyamoureux » de P. Diddy, et sur la teneur de leurs échanges intimes par messages. Jane maintient que ces conversations étaient motivées par la peur et l’obligation de répondre aux attentes du producteur.
Elle a aussi relaté un épisode particulièrement violent : après une dispute en juin 2024, elle affirme que Combs l’a étranglée, puis battue, lui infligeant un œil au beurre noir. Plus tard dans la nuit, il lui aurait imposé une « soirée » avec un autre homme, sous ecstasy. Lorsqu’elle proteste, P. Diddy lui aurait lancé : « Tu ne vas pas gâcher ma putain de soirée », avant de lui demander d’un ton menaçant : « Et ça, c’est de la contrainte ? »
Un témoignage central dans un procès sous haute tension
Ce procès survient quelques mois après une plainte déposée au civil par la chanteuse Cassie, également ex-compagne du producteur, pour des faits similaires. Pour Jane, cette plainte a été un déclencheur : « Il y avait une autre femme qui ressentait la même chose que moi. »
Dans ses échanges avec P. Diddy présentés aux jurés, elle évoque les déclarations de Cassie comme une reproduction exacte de ses propres traumatismes.



















