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Jugement attendu pour Gérard Depardieu: l'acteur risque plusieurs mois de prison

Gérard Depardieu connaîtra ce 13 mai la décision du tribunal correctionnel de Paris, après un procès très médiatisé autour d’agressions sexuelles présumées sur deux femmes lors d’un tournage en 2021.

Mardi 13 mai, le tribunal correctionnel de Paris rendra son jugement dans l'affaire d’agressions sexuelles visant Gérard Depardieu. L’acteur de 76 ans, figure majeure du cinéma français, est accusé par deux femmes d’avoir eu des gestes déplacés sur le tournage du film "Les Volets verts", réalisé en 2021. L’affaire s’inscrit dans le sillage du mouvement #Metoo qui a ébranlé le milieu artistique ces dernières années.

Une seule des deux plaignantes, Amélie, sera présente pour entendre le délibéré prévu à 10h. Gérard Depardieu pourrait, lui, ne pas faire le déplacement, étant actuellement en tournage au Portugal avec la réalisatrice Fanny Ardant.

Jusqu’à 18 mois de prison avec sursis requis

Lors du procès, le parquet a requis 18 mois de prison avec sursis à l’encontre de Gérard Depardieu, considérant que les faits dénoncés étaient "intentionnels". Il a également demandé une obligation de soins psychologiques, une inéligibilité de deux ans et l’inscription de l’acteur au fichier des auteurs d’infractions sexuelles.

Les deux plaignantes, une décoratrice et une assistante réalisatrice, affirment avoir été agressées sexuellement par l’acteur sur le plateau. Amélie, 54 ans, a notamment raconté comment une discussion professionnelle avait basculé lorsque Gérard Depardieu lui aurait attrapé les hanches et tenu des propos vulgaires. Elle a évoqué "beaucoup de force", "un gros visage", "des yeux rouges, très excités" et une phrase à caractère sexuel particulièrement choquante.

Des accusations rejetées avec vigueur

À la barre, Gérard Depardieu a nié les faits. "Je conteste les faits !", s’est-il exclamé. L’acteur, soutenu au procès par sa fille Roxane, son ex-compagne Karine Silla et son ami Vincent Perez, a dénoncé ce qu’il considère comme des accusations infondées : "Je ne suis pas un frotteur dans le métro", a-t-il déclaré, ajoutant qu’il ne voyait pas l’intérêt de "peloter une femme".

Concernant la seconde plaignante, prénommée Sarah (nom modifié), aujourd’hui âgée de 34 ans, il a également nié toute agression. La jeune femme a décrit à la barre une main posée sur sa fesse alors qu’elle accompagnait l’acteur sur le plateau, ainsi que deux autres gestes déplacés.

Une défense offensive

Le procès a été marqué par des échanges vifs et un climat tendu. La défense de Gérard Depardieu a vivement attaqué les deux femmes, les qualifiant notamment de "menteuses", "vénales" ou encore "hystériques". Une stratégie dénoncée par l’avocate de Sarah, Me Claude Vincent, qui a pointé une "apologie du sexisme" plutôt qu’une défense construite sur les faits.

De son côté, la comédienne Fanny Ardant est venue témoigner en faveur de l’acteur, assurant n’avoir "jamais assisté à un geste choquant" de sa part, avant de conclure : "Je sais qu’on peut dire non à Gérard".

D'autres accusations en suspens

Gérard Depardieu est également visé par d’autres plaintes. Une vingtaine de femmes ont affirmé avoir été victimes d’agressions sexuelles de sa part au fil des années, même si plusieurs affaires ont été classées sans suite pour prescription. Parmi elles, l’actrice Charlotte Arnould, présente dans la salle d’audience, accuse l’acteur de viol depuis 2018. Le parquet de Paris a requis l’ouverture d’un procès à ce sujet.

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