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Chaque vendredi soir, les téléspectateurs de RTL tvi peuvent suivre les coulisses du métier de douanier dans l’émission «Douaniers : à la frontière du risque». On y découvre des interventions à l’aéroport, mais aussi sur les routes. L’un des visages récurrents de l’émission : Alain Quintin, douanier en poste à Tournai, qui connaît par cœur les allées et venues entre la Belgique et la France.
Invité ce vendredi sur bel RTL, dans l’émission de Benjamin Maréchal, il a détaillé plusieurs situations que beaucoup de Belges connaissent bien : les retours de courses en France. Et parfois, on en rapporte plus qu’on ne devrait.
Jusqu’à 90 litres de vin autorisés… par personne
Quand l’animateur évoque le cas fictif d’un ami qui reviendrait de France avec 16 caisses de vin, trois fardes de cigarettes et quatre bouteilles de gin, le douanier répond clairement : «Il ne risque pas grand-chose, à savoir que de France, vous pouvez déjà revenir avec 90 litres de vin par personne, dont 60 litres de mousseux. Donc même ceux qui vont en Champagne peuvent déjà remonter avec 120 litres de champagne s’ils sont en couple.»
Une tolérance qui peut surprendre, mais qui est bien encadrée : elle ne vaut que dans le cadre d’une consommation privée, et non pour de la revente ou un usage commercial.
Et pour l’eau, peut-on rapporter des packs à volonté ?
Autre question fréquente : le transport d’eau en bouteille, notamment depuis les grandes surfaces françaises où les prix sont plus attractifs. Peut-on ramener des dizaines de packs si on en donne à la famille ?
«Normalement, vous pouvez ramener pour vous. Vous ne pouvez pas faire connaître que c’est pour la famille en consommation individuelle», précise Alain Quintin. «Même s’il y a 30 ou 40 packs d’eau, vous pouvez très bien les ramener. Par contre, ce qu’on a souvent, ce sont des gens de magasins de Bruxelles qui ramènent deux ou trois palettes.» Dans ce cas, difficile de faire passer cela pour un usage personnel.
En cas d’abus, la sanction peut aller jusqu’à la saisie
Si la douane estime que les quantités transportées dépassent ce qui peut être justifié pour une consommation personnelle, les conséquences peuvent être sérieuses. «Il y a une proposition qui est faite», explique le douanier. «Si c’est de l’eau, c’est un peu moins cher. Mais quand c’est du vin ou de l’alcool, c’est beaucoup plus cher. S’ils paient la transaction, ça va, ils peuvent repartir. Mais s’ils ne paient pas, on saisit et la marchandise… et la camionnette.»
Pour les services de douane, l’objectif n’est pas de pénaliser les particuliers qui font leurs courses à l’étranger, mais de lutter contre les abus, notamment lorsque des réapprovisionnements de commerces ou de restaurants se font discrètement via des trajets transfrontaliers.
Retrouvez « Douaniers : à la frontière du risque », en streaming sur RTL play et chaque vendredi à 19h50 sur RTL tvi.


















