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Préparation folle, grosses galères, anecdotes: à quoi ressemble la journée d'un commentateur en finale de la Ligue des Champions ?

À l'approche de la finale de la Ligue des Champions entre le PSG et l'Inter, Emiliano Bonfigli nous partage les coulisses de son rôle de commentateur, lui qui a commenté une dizaine de finales par le passé. On embarque avec lui !

La finale de la Ligue des Champions arrive à grands pas, et cette année, elle opposera le Paris Saint-Germain à l'Inter Milan. Un choc attendu par des millions de fans de football, mais aussi par ceux qui le vivent de l'autre côté du micro; les commentateurs. Emiliano Bonfigli connaît bien cet exercice, lui qui a commenté une dizaine de finales dans sa carrière, toutes sur RTL. il a donc accepté de nous révéler les petits secrets de son métier. 

Sa première finale, inattendue et inoubliable, remonte à 2009 à Rome, lors du duel explosif entre le Barça et Manchester United. "C'était ma première finale, donc c’est un souvenir inoubliable, forcément", confie-t-il. Un moment marqué par un but de la tête de Lionel Messi, que notre commentateur n'oubliera jamais.

"Pendant 20 minutes, on n'a pas pu commenter"

Avant de commenter le match, une organisation millimétrée est nécessaire. Emiliano décrit les jours précédant le match comme une course contre la montre. "On prépare quelques fiches, la documentation. On lit beaucoup les articles de journaux, les dernières déclarations des joueurs." Le jour J, entre accréditations et installation du matériel au stade, les impératifs logistiques ajoutent une dose d'intensité. Il y a ensuite l'installation en tribune de presse, en compagnie d'autres journalistes, qui finissent par se connaître à force de se croiser dans tous les stades d'Europe. 

Malgré l'expérience, le stress avant chaque prise d'antenne est toujours présent : "Il y a un petit check avec le consultant [...] parce qu'on est une équipe. Il faut qu'il y ait une osmose entre le consultant et le commentateur pour que ça passe bien." Emiliano avoue également qu'il est important de savoir gérer les émotions lorsqu'un événement inattendu survient: erreurs techniques, incidents ou moments imprévus comme en 2019 à Kiev, où il a dû faire face à des bugs techniques. "Les 15-20 premières minutes, on n'a pas su commenter parce qu'on a dû faire appel à des techniciens. On a dû changer quelque chose. Ils ont dû changer la ligne", se souvient notre commentateur.

A Bruxelles, c'est donc Renaud Terreur qui a filé en cabine pour prendre le relais, alors que notre équipe galérait à trouver une issue au stade. "À Kiev, c'était un peu plus compliqué au niveau de la communication avec le technicien. C'est très frustrant, parce que tu vois le match qui se déroule sous tes yeux. Tu ne peux pas commenter. Tu es juste là", nous confie Emiliano. 

Commenter, mais pas seulement

La préparation mentale et statistique joue un rôle fondamental. Les chiffres, les faits marquants des équipes et les anecdotes sur les joueurs créent une toile de fond essentielle à pour commenter un match de ce niveau. Cependant, Emiliano insiste : "Le match décide de l'histoire qu'on va raconter. L'art du commentaire, c'est de donner la bonne info au bon moment." Cela nécessite une capacité d'improvisation pour concilier données factuelles et émotions spontanées du jeu.

Avant d'entrer dans le stade, Emiliano Bonfigli aime bien aller voir les fan zones locales pour s'imprégner de l'ambiance et prendre des informations sur les fans des deux camps. Mais il arrive parfois de tomber sur des personnes inattendues. "À Kiev, je suis tombé sur une rencontre improbable avec Vitaly Klitschko, le maire de la ville et ancien boxeur. Je lui arrivais au coude", raconte notre commentateur.

Considéré comme le sommet de la saison footballistique, la finale de la Ligue des Champions représente une immersion totale, tant pour les joueurs que pour les journalistes. Pour Emiliano, commenter ces matchs est une véritable fête et un privilège : "C’est une apothéose, une façon différente de vivre le football en transmettant les émotions aux téléspectateurs."

Alors que la finale PSG-Inter se profile à Munich, Emiliano souligne l’importance de l’équilibre entre faits et émotions dans le commentaire. Il espère, comme tous les passionnés, que ce match gravera un nouveau souvenir intemporel dans la riche histoire de la Ligue des Champions. La finale sera à suivre samedi dès 20h15 sur RTL Club et RTL Play. 

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