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Une victoire en forme de renaissance, de soulagement et un immense bonheur. Julian Alaphilippe a signé un succès majeur après plusieurs saisons compliquées en remportant vendredi le Grand Prix de Québec au terme d’un final palpitant.
Un premier bouquet significatif près d’un an et demi après sa victoire dans la 12e étape du Giro, au printemps 2024, et au bout de trois saisons marquées par de nombreuses galères.
Un succès remarqué et apprécié par nos chroniqueurs de Dans le Peloton. « La dernière année chez Quick-Step, c’était pareil, il anticipait trop tôt, puis la première année chez Tudor, tu voyais qu’il avait un petit peu plus de force mais il répétait encore cette bêtise-là. Ici, il ne devait pas rouler, il a fait le malin, qui est un petit peu contre sa nature, mais quand il part, comme à la fin, c’est le Julian Alaphilippe qu’on connaît », note son ancien manager Patrick Lefevere.
Un avis partagé par Frédéric Amorison, admiratif du coup tactique tenté par le Français, plus habitué à courir à l’instinct d’habitude. « C’est la classe tout simplement. Il était dans une situation où il a fait comprendre à ses compagnons d’échappée qu’il n’allait pas rouler, qu’il avait reçu des ordres. Après, le talent est toujours présent pour faire cette explosivité, de déposer tout le monde. Chapeau car beaucoup de coureurs, après avoir signé un nouveau contrat en fin de carrière assez important, se seraient mis en mode pré-pensionnés. Julian Alaphilippe, lui, a démontré qu’il pouvait encore aller dompter les meilleurs ».
Une classe qui avait un peu « disparu », ces derniers temps selon Patrick Lefevere, « mais on dirait qu’il a retrouvé un second souffle », sourit l’homme qui a vu Julian Alaphilippe ramener deux maillots de champion du monde dans l’équipe belge.



















