"Vous savez ce que ça représente ?": les pilotes de F1 s'insurgent après une amende... pour un passage aux toilettes

On vous l'avait déjà raconté, mais l'histoire de Carlos Sainz au GP du Japon, le week-end dernier, prête à sourire. Arrivé en retard à l'hymne national, l'Espagnol a été condamné par la FIA (Fédération Internationale de l'Automobile) à 20.000 euros d'amende, dont 10.000 avec sursis. La raison de ce retard a été vérifiée et confirmée, puisque le pilote a souffert d'une crampe à l'estomac juste avant le début de la procédure, ce qui l'a poussé aux toilettes.

Mais rien n'y fait: l'Espagnol a dû payer cette grosse somme en guise de sanction. Forcément, une semaine plus tard, le sujet est encore évoqué alors que se profile le GP de Bahreïn, couru ce dimanche. Pour les pilotes, cette sanction est disproportionnée et va dans le sens des dérives dénoncées ces derniers mois sur l'excès de contrôle du comportement des pilotes par la FIA.

"Je pense que je suis le plus grand partisan de la ponctualité et du fait d'être - d'une certaine manière - un gentleman, d'être ponctuel pour certaines choses, et en particulier pour un hymne national, avec toutes les autorités présentes. J'ai donc été le premier à prendre sur moi et à dire : 'Je suis en retard. J'en suis désolé'. En même temps, j'avais cinq secondes de retard. Et pour moi, il est impensable que nous ayons à payer ces amendes pour cinq secondes de retard et que nous devions payer 10 000 euros ou n'importe quelle amende", a par exemple rétorqué Carlos Sainz chez Motorsport.

"Cela fait cher le caca"

Pour lui, il faut être un peu plus compréhensif et ne pas tomber dans l'excès. Il demande même des comptes à la FIA ! "Je ne sais pas si je vais recevoir une autre amende pour avoir dit ça, mais ce genre de merdes, ça arrive. C'est comme ça. C'est ainsi que les choses se passent parfois. Je veux dire, 10 000 euros, vous savez ce que ça représente. Et pour cinq secondes, c'est décevant. J'espère, comme je l'ai toujours dit, que quelqu'un me dira où vont aller ces 10 000 euros. Et si l'on me dit : 'OK, au moins c'est pour une bonne cause', je serai impatient de voir où ils iront", a-t-il déclaré, passablement énervé.

Pour George Russel, engagé chez Mercedes, tout cela est insensé. "Cela fait cher le caca", a-t-il d'abord ironisé. "Nous courons souvent aux toilettes et il n'y a parfois pas de toilettes disponibles entre le moment où vous descendez de la voiture et celui où vous entamez l'hymne, puis vous vous faites arrêter par des personnes sur la grille ou des gens qui vous demandent une brève interview", a-t-il ensuite détaillé, regrettant le manque de compréhension envers Carlos Sainz.

Le syndicat des pilotes est en pleine bataille avec la FIA, qui a notamment décidé de sanctionner les pilotes en cas de jurons, parfois lancés en pleine course. Ils sont aussi sanctionnés en cas de présence de bijoux lorsqu'ils pilotent, par exemple. Les relations sont donc tendues entre l'instance dirigeante et les pilotes actuels.