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L’accord sur les droits de douanes aura un impact majeur sur les entreprises belges: comment réagissent-elles?

Par RTL info avec Belga
Le président américain Donald Trump et la présidente de la Commission européenne Ursula von der Leyen ont arraché ce dimanche un accord douanier à Turnberry en Écosse, au terme d’une réunion éclair.

La Fédération des entreprises de Belgique (FEB) et la fédération technologique Agoria ont accueilli favorablement l’accord de principe conclu dimanche entre la présidente de la Commission européenne et le président Trump sur les droits de douane, y voyant un « soulagement » pour les entreprises qui échappent ainsi à une « guerre commerciale ».

La FEB salue un accord qui « constitue une étape importante et offre la perspective d’une relation transatlantique plus stable ». Sans cet accord, les tensions auraient connu une escalade avec une augmentation à 30 % des droits d’importation américains sur de nombreux produits européens dès le 1er août. Les États-Unis représentent le quatrième partenaire commercial de la Belgique et le premier hors Union européenne, rappelle la coupole patronale.

Une pilule amère, mais nous avons évité le pire
Agoria

Agoria partage ce soulagement tout en restant prudente. « Vu le contexte géopolitique, on peut vivre avec cet accord, qui offre au moins un minimum de stabilité. C’est une pilule amère, mais nous avons évité le pire », souligne Bart Steukers, CEO d’Agoria.

Pour la FEB, cet accord constitue avant tout « une source de stabilité après des mois d’incertitude néfaste à l’activité économique ». « Un environnement commercial prévisible et ouvert reste essentiel pour la compétitivité et la confiance » des entreprises, souligne-t-elle.

Agoria appelle désormais à « renforcer notre compétitivité, éliminer les barrières internes à l’Europe et conquérir de nouveaux marchés ». La fédération rappelle que les distorsions de marché au sein de l’UE équivalent encore à « 44 % de droits de douane sur les biens et 110 % sur les services ».

Les deux fédérations appellent à diversifier les relations commerciales et à mener des réformes structurelles pour améliorer durablement le climat entrepreneurial.

« Ne pas froisser Donald Trump »

Ce matin sur bel RTL, Serge Jaumain, spécialiste des États-Unis s’est exprimé sur cet accord. Pour lui, « c’est le fruit de très longues négociations qui ont mobilisé une grande part des énergies de la Commission européenne avec, et c’est important, la volonté de ne pas froisser Donald Trump dans le sens où on n’a pas insisté trop fortement sur les mesures qui seraient prises au cas où les négociations échoueraient ».

De Wever prudent positif à l’égard de l’accord

Le Premier ministre Bart De Wever (N-VA) a réagi de manière prudemment positive à l’accord commercial conclu dimanche soir entre l’Union européenne et les États-Unis. Il a également félicité la présidente de la Commission, Ursula von de Leyen, pour son rôle dans les négociations.

M. De Wever a écrit dans un message sur le réseau social X qu’il était soulagé mais qu’il n’y avait pas de raison de se réjouir. Il continue de mettre en garde contre l’augmentation des droits de douane et contre un certain nombre de points non encore clarifiés dans l’accord.

«J’espère sincèrement que les États-Unis s’éloigneront de l’illusion du protectionnisme et qu’ils embrasseront à nouveau la valeur du libre-échange, pierre angulaire de la prospérité partagée», a poursuivi le Premier ministre.

Bart De Wever affirme également que le marché européen devrait être renforcé au niveau interne afin de diversifier le réseau commercial mondial. «Laissons l’Europe devenir le phare d’un commerce ouvert, équitable et fiable dont le monde a désespérément besoin», insiste M. De Wever.

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