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Une Ixelloise perd son portefeuille et se fait voler 80€ par… un membre du personnel du commissariat de Molenbeek : « J’ai longtemps cru que la police protégeait »

Par RTL info
Il y a un an, une habitante d’Ixelles perdait son portefeuille. Il fut retrouvé par une habitante de Molenbeek. Une fois récupéré, la propriétaire du porte-monnaie se rend compte qu’il manque 80€ et c’est grâce à la collaboration des deux femmes que le pot aux roses fut découvert.

Un membre du personnel administratif et logistique de la police de Bruxelles Ouest fait l’objet d’une condamnation judiciaire définitive. La raison ? Un vol dans un portefeuille ramené à l’accueil du poste de police de Molenbeek comme le rapportent nos confrères de SudInfo.

C’est le 25 septembre 2024 qu’une habitante d’Ixelles perd son porte-monnaie. Ce dernier est retrouvé par une Molenbeekoise qui contacte l’intéressée sur Facebook, mais sans réponse. Elle ramène alors l’objet au poste de police de la rue du Facteur à Molenbeek. Au moment de récupérer son portefeuille, l’Ixelloise se rend compte qu’il manque 80€. La femme qui l’avait retrouvé assure pourtant qu’ils étaient présents au moment du dépôt de l’objet auprès de la police.

« Je l’aurais vu si c’était de l’argent »

L’habitante d’Ixelles a décidé de porter plainte afin d’éclaircir cette affaire. Grâce à l’enquête ouverte en interne, les vidéos de la caméra de surveillance de l’accueil ont été décryptées et après un zoom sur les mains de l’agent d’accueil, les enquêteurs ont pu déterminer qu’il était à l’origine du vol des 80€.

L’employé s’est défendu. « J’ai manipulé des documents ainsi que des tickets de caisse qui étaient poisseux et mouillés. Je les ai froissés et je les ai jetés. Je l’aurais vu si c’était de l’argent » a-t-il déclaré.

Condamné

Le voleur a été condamné à 100 heures de travail autonome qui peuvent se transformer en 9 mois de prison s’il ne les fait pas. Il a également écopé d’une démission d’office.

La victime ne récupérera ses 80€, à moins de longues procédures judiciaires, à ses frais. « J’ai longtemps cru que la police protégeait et que la justice réparait. Mais l’expérience que je viens de traverser démontre l’inverse. Moi, victime reconnue, je n’ai jamais été officiellement avertie de la date du procès par le greffe. Je n’ai donc pas pu me constituer partie civile, ni assister à l’audience ni demander réparation » raconte-t-elle à SudInfo.

« Quand j’interroge l’administration, on me répond froidement que si je veux récupérer mon argent, je dois entamer une procédure civile. Les frais dépasseraient largement la somme volée. C’est ici que se révèle le scandale. La justice sanctionne l’auteur, mais ne répare rien. Elle ferme les yeux sur la dimension essentielle de son rôle : rendre justice aussi aux victimes. On m’a volé 80 euros. Mais ce que l’on tente surtout de me voler, c’est ma dignité de citoyenne et ma confiance dans la justice » termine-t-elle.

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