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Le ministre de la Santé Frank Vandenbroucke (Vooruit) a défendu jeudi sa décision de maintenir l’objectif de 80 millions d’euros d’économies dans le secteur pharmaceutique par le biais d’une baisse linéaire des prix des médicaments.
« Cet effort peut être évité si le secteur présente lui-même des propositions créatives et crédibles », a-t-il déclaré en réponse à plusieurs questions depuis les bancs des députés.
Frank Vandenbroucke a insisté sur la nécessité d’intervenir face à l’augmentation des dépenses de santé. Il a répété qu’il y avait eu une « forte explosion » des dépenses en médicaments et a rappelé que l’accord de gouvernement fédéral prévoyait également un effort de la part de l’industrie pharmaceutique, à hauteur de 80 millions d’euros.
Celle-ci devait présenter ses propres propositions afin de réaliser des économies « de manière raisonnable » dans le budget. À défaut, les économies seraient réalisées via à une baisse linéaire des prix.
Le secteur, avec lequel une concertation a été menée en permanence, a bien formulé des propositions, mais après examen, elles se sont avérées « absolument non souhaitables », car elles auraient entraîné la disparition de certains médicaments du marché, ou se seraient révélées « irréalisables à court terme ». « Je me rabats donc sur les accords que nous avons conclus », a ajouté le ministre.
Frank Vandenbroucke a encore souligné qu’il s’agissait d’un effort limité sur un budget total de 6,8 milliards d’euros. Il a aussi assuré que des efforts supplémentaires étaient nécessaires et que, pour ce faire, le ticket modérateur pour certains médicaments, tels que les antiacides et les hypocholestérolémiants, allait être augmenté.
« L’industrie pharmaceutique fait effectivement un effort », a conclu M. Vandenbroucke. « Mais c’est un effort qui pourrait être évité si elle présentait elle-même des propositions créatives et crédibles. Nous n’en avons pas encore vues. »



















