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Hassan Abdillahi Robleh, le citoyen belge d'origine djiboutienne, président du mouvement d'opposition au régime djiboutien (MJO-Europe) arrêté à Djibouti le 9 janvier et détenu pendant une dizaine de jours, a été refoulé vers la Belgique et est arrivé sur le sol belge vendredi matin, d'après les informations de son avocat, Alexis Deswaef. Ce dernier affirme par ailleurs qu'il a informé l'ambassade belge à Addis-Abeba, en Éthiopie, qui n'était pas au courant. La Belgique ne possède pas d'ambassade au Djibouti.
"Son frère (de M. Abdillahi Robleh, NDLR) me confirme qu'ils sont à l'hôpital parce qu'il n'entend pas d'une oreille et pour inspecter son état parce qu'il a été torturé", a expliqué l'avocat.
Arrêté dans le centre-ville de la capitale le 9 janvier, le président de MJO-Europe a été détenu pendant une dizaine de jours, sans que ses proches ou son avocat ne soient mis au courant de sa situation. Ni l'endroit où il se trouvait ni son état de santé n'avaient été divulgués.
D'après plusieurs témoins présents au moment de son arrestation, M. Abdillahi Robleh a été interpellé en plein centre-ville de la capitale par les services secrets djiboutiens. "Le seul motif qu'on voit c'est son engagement au MJO", a expliqué son avocat.
Les autorités belges étaient restées, elles aussi, sans réponse de la part des autorités locales face à une demande formulée le 10 janvier. Me Deswaef a alors décidé jeudi de faire appel au coordinateur résident des Nations unies (ONU) à Djibouti afin que ce dernier interpelle les autorités djiboutiennes.
