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En Belgique, dans les centres de prise en charge des violences sexuelles, quatre victimes sur 10 sont mineures. Des centres qui, en un an, ont vu leur nombre de cas traités augmenter de 30%. Comment expliquer ces chiffres?
604. C'est le nombre de cas traités l'an dernier dans le centre de prise en charge de Liège. Cela ne cesse d'augmenter car le centre est de plus en plus connu. Comme ailleurs dans le pays, près de la moitié de ces victimes sont mineures. Environ 40%.
"On parle d'attouchements, d'atteinte à l'intégrité sexuelle, des viols comme définis dans la loi… On a des situations intrafamiliales, mais aussi des situations interscolaires", explique Carine Thirion, coordinatrice du centre de Liège.
Ces centres de prise en charge n'interviennent que pour des faits récents, avec un accompagnement médical et des examens réalisés si nécessaire: "Nous, on va être centrés sur leur sécurité. Pas uniquement par déplacement, ça peut être par une concertation avec la famille ou ça peut être par le fait de pouvoir faire un état des lieux des ressources qui existent autour de l'enfant", ajoute-t-elle.
Un système de messagerie instantanée
Souvent, les mineurs ont du mal à se confier. Alors, chez SOS Enfants, on leur propose un système de messagerie instantanée pour partager leurs problèmes.
"Ça peut être effectivement une demande d'aide et de soutien psychologique, ou en tout cas d'un professionnel, par rapport à ce qu'ils ont vécu. Parfois, ça peut être aussi une demande d'information. Par exemple ' j'ai vécu ça, est-ce que c'est ok, pas ok ?'", précise Charlotte Bearelle, directrice administrative SOS enfants à Namur.
Cette antenne SOS Enfants, un constat: désormais 40% des prises en charge concernent des violences sexuelles. Un pourcentage bien plus élevé que par le passé. Charlotte Bearelle analyse: "L'évolution de la société, sans doute l'évolution aussi des violences sexuelles pour certaines intrafamiliales qui avant étaient tabous et restaient vraiment dans un cercle clos qu'est la famille. Aujourd'hui, on est beaucoup plus sensibles à ces vécus-là."
SOS Enfants accompagne le mineur et son entourage si nécessaire, avec pour objectif premier d'extraire le jeune de la situation problématique. Il arrive que les équipes soutiennent les victimes et leurs proches dans les démarches pour porter plainte.


















