Il y a 14 ans, l'interdiction de fumer dans les restaurants s'instaurait: y a-t-il eu des conséquences sur l'Horeca?

Si de nombreux points sur la fiscalité et les pensions font encore l’objet de tensions entre les différents partis, un point semble mettre tout le monde d’accord : celui d’aller plus loin pour créer une génération sans tabac.

Sur les terrasses des restaurants, des bars, des cafés... Fumer dans ces lieux devrait bientôt être interdit, contrairement à ce que prévoit le plan actuel mis en place par le ministre de la Santé Frank Vandenbroucke. Cette mesure effraie l’horeca, et pour cause. En 2011, la loi interdisant de fumer sur les lieux de travail ainsi que dans les restaurants et brasseries où de la nourriture est servie aux consommateurs entrait en vigueur. Cette interdiction avait-elle eu un impact sur l’horeca à l’époque ?

Le Syndicat national des indépendants (SNI) avait interrogé 363 exploitants de bistrots juste après l'instauration de la loi interdisant le tabac dans les cafés, en 2011. Dans le trois-quarts des établissements, le nombre de clients a chuté de 27 %. Conséquence : dans 71 % des bistrots, le chiffre d'affaires a baissé de 19 % en moyenne.

Une chute des consommations

Toujours selon le SNI, cette interdiction a provoqué une augmentation importante du nombre de faillites. En un an, il y en avait eu 8 %. La Fédération Horeca Bruxelles confirme que cette interdiction a bel et bien eu un impact : les clients ont moins consommé, restaient moins longtemps et les pourboires ont chuté.

Les années qui ont suivi les interdictions de fumer dans les restaurants ont été marquées par un déclin très marqué des bistrots et des cafés de quartier. En revanche, cette interdiction a été bénéfique pour les familles avec enfants qui répugnaient de venir dans des salles enfumées, ainsi que pour le personnel des établissements qui ne fumait pas.

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