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Thierry, délégué syndical, dévoile le quotidien de son métier : « Il y a vraiment des dossiers beaucoup plus touchants »

Par RTL info avec Meryem Laadissi et Lucie Jassogne
Ce mercredi est le dernier jour de grève nationale lancée par les syndicats. L’occasion de se pencher sur le rôle d’un délégué syndical. Comment se déroulent son quotidien et sa journée de travail ? Ce métier à temps plein nécessite une organisation millimétrée.

Nous retrouvons Thierry Testaert au carrefour d’Herstal, en région liégeoise. Il est 8h30 lorsque ce délégué syndical CNE sort de son assemblée générale. L’occasion de débriefer avec les autres délégués syndicaux. « Cela s’est bien passé, on a eu pas mal de monde. Pour moi, l’important, c’est que les gens ont écouté ce qu’on avait à dire », se réjouit-il.

La journée a commencé aux aurores

C’est effectivement le rôle endossé par Thierry : être le porte-voix des travailleurs pour faire le lien avec la direction. Ce travail de délégué syndical à temps plein commence dès 6h du matin. « La journée a commencé aux aurores parce que j’habite Bruxelles et je travaille sur Liège en tant qu’itinérant syndical. Cela me fait un peu de route. Je fais également les régions de Namur et de Luxembourg », explique-t-il.

Au total, Thierry doit passer dans six supermarchés aujourd’hui. « Là, on quitte le magasin d’Herstal pour le magasin d’Ans. Une visite de magasin dure au minimum une heure », indique-t-il.

Près de 50 000 km par an

En moyenne, Thierry parcourt près de 50 000 km par an, sans jamais quitter sa mallette qui contient des brochures d’information essentielles pour les éventuelles grèves à venir. « Mon travail aujourd’hui, c’est d’aller de magasin en magasin pour donner les informations et expliquer l’intérêt d’effectuer des grèves ou des blocages », explique le délégué syndical.

À peine sa mission terminée, Thierry doit ensuite se rendre dans un autre lieu, le supermarché Carrefour de Flémalle. Il est accueilli par deux délégués syndicaux. Le but de cette visite est de faire le point sur les éventuels problèmes au sein du magasin. Et au-delà du combat social se tissent de véritables liens. « J’apprécie toujours le passage de Thierry quand il peut venir. On l’attend pour tenter d’avoir le plus d’informations possibles au niveau syndical », confie Fabrice Renders, délégué syndical CNE et magasinier chez Carrefour.

Le métier de délégué syndical repose avant tout sur la communication. Après plusieurs rendez-vous, nous retrouvons Thierry à 16h. « Et bien voilà, journée finie, en tout cas pour ce qui est du travail syndical ».

Des problématiques sociales à relayer au siège

À la fin de sa journée, Thierry aura récolté des dizaines de problématiques sociales à relayer au siège du syndicat. « Être soumis comme ça en permanence à de grosses difficultés, pour les gens, c’est vrai que ce n’est pas ce qui a de plus sympathique pour l’équilibre psychosocial de la personne. Il y a vraiment des dossiers qui sont beaucoup plus touchants ou en tout cas plus sensibles », révèle-t-il.

Un travail prenant, où l’émotion fait partie du quotidien et où les journées se clôturent toutes avec le même sentiment du devoir accompli.

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