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Une décision, terrible pour les travailleurs, a été prise pour les hypermarchés Cora: voici ce qui est prévu

Syndicats et direction des hypermarchés Cora sont parvenus à un accord mi-décembre concernant la réduction des effectifs et la mise en place d'une nouvelle organisation de travail, a-t-on appris jeudi auprès de la CNE. Sur les 2.000 travailleurs employés dans les sept magasins et au siège, 253 équivalents temps plein vont être supprimés d'ici quatre ans, a précisé la permanente du syndicat chrétien, Elisabeth Lovecchio, confirmant une information de L-Post.

Depuis la décision du groupe Louis Delhaize de se débarrasser de ses magasins Smatch et Match, les syndicats pensaient bien que la direction du groupe n'allait pas se contenter d'un statu quo pour sa filiale d'hypermarchés Cora. Les responsables maintiennent cependant leur volonté de continuer à exploiter les sept enseignes, sous certaines conditions qui ont été présentées fin 2023 aux représentants du personnel.

"Nous avons négocié dans un mouchoir de poche car la direction brandissait le spectre de la faillite", explique Mme Lovecchio. Dès le mois de février et sur une période de quatre ans, les effectifs seront donc progressivement réduits. Aucun licenciement sec n'est attendu. Des départs en prépension seront négociés ainsi que des régimes de réduction de temps de travail. Au total, 253 ETP (équivalant temps plein) devraient disparaître.

La répartition diffère en fonction des sept hypermarchés (Anderlecht, Châtelineau, Hornu, La Louvière, Messancy, Rocourt et Woluwe-Saint-Lambert) et du siège à Heppignies, également concerné. "Même si nous avons essayé de maintenir un socle commun, les négociations ont souvent été menées localement, ce qui nous fait craindre une volonté de la direction de vendre l'une ou l'autre enseigne. Mais elle affirme vouloir continuer à exploiter l'ensemble des magasins", poursuit la permanente CNE. Presque tous ces hypermarchés sont déficitaires, avec une perte globale estimée à 15 millions d'euros annuels, selon L-Post.

"Mais le groupe dispose aussi des galeries commerçantes qui entourent les hypers. Et tant que l'ensemble est encore bénéficiaire, la direction continuera à investir", espère Elisabeth Lovecchio. Cette dernière explique la déliquescence des hypermarchés par un changement de mentalité dans le chef du consommateur. "On l'a vu notamment avec Makro, le concept du 'tout sous le même toit', ça ne fonctionne plus."

Malgré une marge de manœuvre ténue, les syndicats sont parvenus à défendre certaines "lignes infranchissables" pour les travailleurs comme les avantages en cas de maladie, les chèques-repas et les jours de congés extra-légaux. Le personnel ne sera par contre plus rémunéré pendant ses pauses.

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