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Voici comment un Belge discret a marqué le cours de l’histoire : connaissez-vous Odon Godart ?

Par RTL info avec Serge Vermeiren et Thomas Kinet
En 1944, Odon Godart convainc l’état-major allié de postposer le débarquement en Normandie au 6 juin pour profiter d’une meilleure météo. Une décision historique, et un devoir de mémoire entretenu par son fils.

Les forces navales alliées avec le soutien de puissantes formations aériennes ont commencé ce matin un débarquement des armées alliées sur les côtes nord de la France. Odon Godart est un des hommes de l’ombre du 6 juin 44. Son fils Paul nous ouvre les archives consacrées à son père.

En 1944, Odon fait partie de l’équipe météo qui doit conseiller le général Eisenhower, l’organisateur du débarquement. Un rôle important pour l’histoire, mais un rôle tenu discret durant toute sa vie. Il était fier de ce qu’il avait fait, mais « il l’exprimait très peu », remarque son fils.

Odon conseille le général américain de repousser le débarquement de 24 h afin de profiter d’une météo plus clémente. « On me demande s’il faut reporter, raconte Odon Godart lors d’une interview en 1994. Si le cinq, on peut faire l’opération ou s’il faut le reporter en quinze jours. J’ai dit que le cinq ce serait impossible et que le six, ce serait possible. »

Dans ses souvenirs de guerre, Odon décrit ce moment historique. « Finalement, c’est Eisenhower lui-même qui prit la décision en ronchonnant sur les météorologistes », raconte Paul Godart. La suite est connue. Le débarquement va changer le cours de la guerre.

« La force que lui a eue, c’est qu’il a été acteur dans le monde de la guerre, observe Paul Godart. Une petite partie, mais quand même acteur ».

Bousval n’oublie pas son héros, décédé en 1996 à l’âge de 82 ans. Une plaque commémorative lui est dédiée. Chaque année, autour du 6 juin, une cérémonie d’hommage y est organisée. « On ne se focalise pas uniquement sur son rôle, mais sur l’ensemble, précise Paul Godart. Sur le rôle que beaucoup de gens ont rempli pour essayer de défendre nos libertés. »

Mais avec la guerre en Ukraine, la menace russe et le réarmement en Europe, l’histoire d’Odon semble prendre une nouvelle dimension. « Le questionnement des jeunes au sujet des conflits est présent. C’est présent dans leur tête maintenant », constate Paul Godart.

Un devoir de mémoire devenu aujourd’hui plus essentiel encore.

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