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Plus les jours vont raccourcir, plus notre corps va avoir du mal à garder de l’énergie. La lumière influence en effet notre horloge biologique. Mais comment l’expliquer ? Et qu’est-ce que l’horloge biologique dont on parle tout le temps ?
« On a identifié une horloge biologique principale qui se trouve dans notre cerveau, dans une région qui s’appelle l’hypothalamus », commence Albert Lachman, somnologue. « Mais on se rend compte qu’il y a des horloges biologiques périphériques au niveau du foie, des reins, du système immunitaire, du système digestif en général… Et donc cette horloge biologique principale influence les autres, et elle-même est très forte influencée par la lumière. »
On le sent déjà actuellement, la baisse de la luminosité joue sur notre moral. « On est un peu plus mou, on perd la motivation », énumère le somnologue. Et lorsqu’il y a la lumière, notre horloge biologique se règle et provoque ce qu’on appelle une alternance entre des états de veille et des états de sommeil, et du fonctionnement des organes également.
Quand on manque de lumière, « il faut avoir des contre-mesures », dit Albert Lachman. C’est-à-dire qu’il faut essayer de bien s’exposer à la lumière du jour. Celle en extérieur, pas en intérieur car elle est artificielle. Cela afin de « marquer l’horloge biologique et marquer le temps ».
Le soleil au lever du jour à l’horizon, fait 10.000 lux
Et même s’il fait un peu gris ou qu’il y a du soleil, il ne faut pas hésiter à s’exposer dehors. « C’est déjà beaucoup mieux qu’en intérieur », assure notre interlocuteur.
« Dans une pièce normale, on a 100 ou 200 lux, alors que la lumière que donne le soleil au lever du jour à l’horizon, fait 10.000 luxes. Donc rien que le fait d’être à l’extérieur au moins une demi-heure par jour influence notre horloge biologique. »
Une alternative efficace
Si ce n’est pas possible de s’exposer à la lumière du jour, notamment parce que les journées vont être de plus en plus courtes, Albert Lachman propose une alternative : la luminothérapie. « Il existe des appareils, ça s’appelle des luminettes ou des petits panneaux de lumière bleue. L’exposition le matin à cette lumière va bloquer la sécrétion de mélatonine, influencer notre horloge biologique et nous permettre de passer l’hiver dans de meilleures conditions. »
Mais est-ce vraiment efficace ? Va-t-on réellement senti des effets ? « Certains plus que d’autres, dit-il d’emblée. On ressent tous un peu cette baisse d’énergie, mais il y a des gens qui développent vraiment des dépressions saisonnières, qui sont vraiment incapables de fonctionner, et pour cela, certainement, l’influence est là et très bénéfique. Ça vaut la peine de le tester. »
Il ajoute que donner un rythme à notre cerveau en alternant « veille-sommeil et lumière-obscurité » est très important, à l’heure où les smartphones sont souvent utilisés le soir avant de dormir. Cela a en effet un impact sur l’endormissement et le sommeil.


















