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Le sang des citoyens de 10 communes wallonnes plus contaminés aux PFAS que les autres : une tranche d’âge plus concernée

Par RTL info avec Sébastien Rosenfeld et Nicolas Foulon
Le gouvernement wallon a présenté hier soir les résultats d’une vaste étude sur les PFAS. Plus de 1.200 citoyens de 10 communes du Hainaut et du Brabant wallon ont été testés et avec un constat : leur sang est beaucoup plus contaminé par les PFAS que dans les autres régions de Wallonie.

Les nombreux habitants de 10 communes du Brabant et du Hainaut ont découvert leur test sanguin ce matin. 6 à 9 % des participants dépassent le seuil de référence pour les PFAS. « Je me dis mais par quel biais j’ai été impacté, l’eau, le sol ? C’est vrai qu’on n’a pas les résultats des études des sols et ça, je trouve ça inquiétant », réagit une habitante. « Moi, je suis agriculteur donc on est peut-être encore plus censé être en contact avec tous les produits. Donc j’aurais bien voulu le faire pour avoir une idée », déplore un autre.

L’Institut de santé a ciblé une zone géographique liée à une grosse canalisation problématique qui alimente l’eau du robinet. Selon les résultats de l’étude, les concentrations de PFAS sont 3 à 6 fois plus élevées que la moyenne wallonne. Les adultes de 40 à 59 ans sont les plus concernés.

« Pour cette partie de la population, il y a un risque accru de pouvoir développer certaines pathologies liées au PFAS. Alors il n’y a pas un risque imminent mais ça veut dire qu’il faut surveiller », note Ingrid Ruthy, qui travaille à l’Institut scientifique de service public.

La société de distribution des eaux se veut rassurante : elle indique une diminution du taux de PFAS grâce à une utilisation intensive de filtres à charbon. « Ça fonctionne très bien donc on arrive à des niveaux très bas aujourd’hui. Simplement, il faut régénérer ou réactiver les charbons beaucoup plus fréquemment que dans le passé. C’est un coût opérationnel bien sûr mais ça fonctionne très bien », détaille Eric Chauveheid, responsable qualité de l’eau chez Vivaqua.

Le ministre évoque les autres sources de contamination aux PFAS : les légumes, les fruits, les vêtements ou encore les cosmétiques. « On se rend compte que l’eau de distribution a pu jouer un rôle dans la contamination de la population mais en fait très faible proportionnellement aux autres sources de notre environnement », précise Yves Coppieters.

Les habitants qui n’ont pas participé à l’enquête pourront se faire tester gratuitement dans un bus qui circulera à partir de mars.

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