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Yvette vient en consultation chez l’oculariste tous les 6 mois. Il y a 8 ans, elle perd une partie de son œil et décide de se faire implanter une prothèse oculaire.
« Ici chez Yvette, il y a eu l’ablation de l’œil. On a enlevé l’œil pour remettre un implant intraoculaire dans l’orbite », détaille Lionel Sonkes, oculariste.
Le processus de fabrication est long, car tout est fait à la main et sur mesure. La forme exacte de la prothèse est réalisée à partir d’une moulure. « On coule d’abord des plâtres par rapport à l’encornage qu’on vient faire », précise Pascale Scuflaire. L’iris, lui, est dessiné avec de la peinture acrylique. Différentes couleurs sont mélangées afin de respecter les souhaits du patient. « On vient mettre une petite goutte d’eau pour simuler la cornée, pour voir où on en est. Et de savoir si on doit encore travailler la précision dans l’iris. Ici, on voit encore un petit peu fondre cette iris. On n’a pas encore la pupille, la pupille, on la fera au final lorsque notre peinture est terminée ».
Pascale donne forme à la sclère, la partie blanche de l’oeil avec de la résine. Les détails sont reproduits à la peinture et avec du fil à coudre. Dernière étape, le polissage pour donner à l’oeil son aspect brillant. On va regarder si ce que nous avons effectué en laboratoire est correct. Et s’il y a lieu de faire la livraison immédiate ou de refaire éventuellement des corrections », note l’oculariste.
« Ça a changé ma vie parce qu’auparavant, il y avait des regards des autres que ça dérangeait. Et du coup, dès le jour où j’avais mis ça, les gens me disaient que j’avais des beaux yeux ! Donc ça, c’est vraiment très bien pour moi », dit Yvette, patiente.
Compter 1800 euros pour la fabrication et les soins, une somme en grande partie remboursée par la Mutuelle, la prothèse doit être remplacée tous les six ans.


















