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Olivier Schoonjans : Il y a ceux qui se disent : « J‘aimerais bien refaire un peu de sport, marcher, courir un peu et je ne trouve pas le temps. » Là vous dites : mauvais argument.
Gilles Goetghebuer : Il y a des trucs pour retrouver le temps. Un des très bons trucs qu’on pourrait donner, c’est de se glisser dans un groupe. Parce que quand on est dans un groupe et que d’autres vous attendent pour la séance de sport, ça permet de pallier parfois la perte d’une éventuelle motivation et donc on y va quand même quand bien même on n’en avait pas forcément envie. Pour cela je pourrais donner le conseil de se renseigner pour les groupes Je cours pour ma forme, puisque ça part actuellement, ça recommence actuellement pour une nouvelle séquence de trois mois, et là en l’occurrence ça se passe dans les communes. Le programme est connu maintenant depuis 17 ans qu’il existe : on réunit des groupes de coureurs néophytes, parfois qui n’ont plus fait de sport depuis bien longtemps, sous les conseils d’un animateur et puis on commence un programme qui est très modeste au début, une minute de course à pied, on récupère, etc. Donc vraiment il est ouvert à tous.
Pour les personnes qui se disent : « Moi j’ai plus couru depuis 20 ans ou je n’ai jamais couru, je n’y trouve pas d’intérêt, je ne vais jamais y arriver », on commence vraiment piano ?
L’idée c’est qu’après 12 semaines de cet entraînement, on arrive à faire 5 kilomètres sans s’arrêter. Effectivement, lorsqu’on annonce cet objectif, beaucoup de gens se disent « mais 5 kilomètres, vous n’y pensez pas, ça paraît totalement impossible » et au bout du compte la plupart y arrivent donc c’est ça le succès de ce programme Je cours pour ma forme qui séduit beaucoup de monde. Il y a 280 communes en Belgique francophone et il y en a grosso modo les deux tiers qui participent. Il suffit de se rendre sur le site jecourspourmaforme.com et on voit si sa commune est dans le lot et on peut s’inscrire.
Alors pour ceux qui ne peuvent pas courir en raison de leur âge, de problèmes d’articulation, de maladie ?
Il y a des gens qui effectivement, pour un tas de problèmes, ne peuvent pas courir et c’est pourquoi cette année, avec d’ailleurs le concours du ministre Coppieters qui est ministre de la Santé, a été lancée l’initiative Je marche pour ma forme. C’est le même principe mais sauf que cette fois on réunit des groupes de marcheurs et on sent qu’il y a une forte demande dans cette direction et je crois que cette année, il y aura déjà 30 communes qui participeront. On trouve toujours la liste des communes participantes sur le site jecourspourmaforme.com et donc là, on constitue des groupes de marcheurs et alors là, pour le coup, vraiment tout le monde est le bienvenu.
Et puis le fait d’être en groupe ça motive un peu puis on fait des nouvelles connaissances aussi.
C’est un peu curieux de remarquer qu’il y a beaucoup plus de femmes que d’hommes dans ces groupes, 80 % de femmes. On ne sait pas très bien l’expliquer. Peut-être parce que souvent les réunions se font le mardi, le mercredi et le jeudi soir et que ce sont des jours de foot à la télé…
On peut se lancer aussi dans de nouvelles disciplines en marchant. C’est vrai ça ?
Oui, il y a du foot en marchant, du basket en marchant. Il y a une sorte de volley dans lequel on peut tenir la balle en main qu’on appelle le catchball. Et donc ce sont tous des sports qui ont été adaptés pour des personnes qui ne sont pas forcément jeunes, ne sont pas forcément en très bonne santé, et on en parle de plus en plus. Et ce sera le cas la semaine prochaine parce que c’est la semaine européenne du sport et donc on mettra ces initiatives en avant. Notamment l’une d’entre elles qui s’appelle Move Up, qui est une initiative roumaine et qui cherche à promouvoir ces disciplines. Et il se trouve que demain, il y a une organisation à Schaerbeek, au stade Terdelt. Ce sont les 10,30 km de Schaerbeek et avant la course, vers 6 heures, il y aura une démonstration de catchball. Ce sera sur la pelouse du stade Terdelt et chacun pourra s’initier à ces disciplines qui ne nécessitent pas d’être en bonne santé, qui ne nécessitent pas d’être jeunes et qui sont ouvertes à tous.
