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Les malades se sont soignés en ayant moins recours aux antibiotiques l’hiver dernier, selon les mutualités libres. Les campagnes de sensibilisation semblent porter leurs fruits, mais aussi le plan national One Health adopté en 2021. « Il est composé d’actions très concrètes pour travailler de façon globale contre la résistance aux antimicrobiens », explique Wies Kestens, expert scientifique aux mutualités libres (Partenamut).
Pourtant, la Belgique continue à être mauvaise élève. « Si on se compare avec nos pays voisins et avec l’Union Européenne en général, notre consommation est encore au-dessus de la moyenne, précise Wies Kestens. Et surtout si on se compare par exemple avec les Pays-Bas, notre consommation est deux fois supérieure ».
La prise d’antibiotiques s’inscrit comme une habitude pour de nombreux Belges : « C’est plus pour peut-être traiter l’angoisse des parents que pour réellement la pathologie de l’enfant », estime un père de famille. D’autres sont plus conscients du risque de résistance aux antibiotiques : « Bien sûr quand j’ai une hanche, un genou, une bronchite ou des trucs comme ça, mais ce n’est pas spécialement le premier médicament que je prendrai. Je pense qu’au plus on en prend, au moins efficaces ils sont ».
Prendre trop d’antibiotiques ou ne pas respecter la quantité prescrite par son médecin entraîne le développement de bactéries résistantes au traitement. « Le traitement peut être plus long, plus complexe. Il peut nécessiter une hospitalisation ou donner lieu à des complications, raconte Claire Huygebaert, pharmacienne experte aux mutualités libres (Partenamut). Et en Belgique il y a aussi un certain nombre de décès qui sont liés à des bactéries résistantes ».
On estime environ à 600 décès par an liés à des bactéries résistantes. L’INAMI préconise une réduction de 40 % du volume d’antibiotiques prescrits d’ici 2030.
