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Cancers: la chimiothérapie laisse encore des séquelles à vie chez 40% des enfants "à cause d'un manque à gagner"

A 24h de la grande soirée du Télévie, une chercheuse en cancérologie évoque les cancers chez les enfants. D'après Anabelle Decottignies, ces cancers rares sont "sous-traités" en raison d'un manque d'intérêt des firmes pharmaceutiques. 

Après des années de recherche, le combat contre le cancer a progressé. "Le taux de survie a augmenté de façon magistrale au cours des 50 dernières années. Chez les enfants, on est à 83%", indique Anabelle Decottignies, chercheuse en cancérologie, interrogée ce vendredi matin sur bel RTL par Thomas de Bergeyck. 

"Mais on doit mieux soigner, traiter ces enfants", souligne la professeure à l’UCLouvain et maitre de recherches FNRS à l’Institut de Duve. 

D’après la spécialiste, ces cancers ne sont pas les plus compliqués à traiter mais ils sont actuellement "sous-traités". "En fait, le pharmaceutique n'est pas intéressé par développer des molécules contre des cancers qui sont rares. Les cancers des enfants sont rares par rapport aux cancers des adultes, et donc il y a clairement un manque à gagner pour eux, par rapport à ce qu'ils pourraient vendre comme type de médicament", déplore Anabelle Decottignies. 

Et ce manque d’intérêt a un impact sur la recherche. "Du coup, ces cancers sont encore très mal traités. Ils sont traités par des molécules qui sont très vieilles, qui datent des années 80. Elles fonctionnent mais sont extrêmement toxiques et vont laisser vraiment des dégâts, des séquelles. Chez 40% des enfants qui sont passés par une chimio, on a des séquelles à vie", indique la chercheuse. 

Et d’après Anabelle Decottignies, ces séquelles sont parfois "vraiment graves": "Problème cardiaque, problème pulmonaire, problème d'attention, perte de fertilité, etc. Il y a énormément de problèmes. Donc, il y a vraiment encore des dégâts qui sont collatéraux". 

Voir l'interview en intégralité: 

 

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