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L'Islande est vigilante. Le pays s'attend à ce qu'une éruption volcanique frappe le pays prochainement, après avoir subi de nombreuses secousses sismiques qui sont des signes clairs de l'imminence de cette éruption. La ville de Grindavik, par exemple, proche du volcan qui menace de gronder, a été évacuée. Une partie de l'île vit désormais dans l'angoisse, en attendant la montée du magma, qui poursuit sa progression vers la surface.
Sur place, l'ambiance est pesante. Sven, 19 ans, vit d'ailleurs la situation avec difficulté, inquiet du sort réservé à ses amis qui sont sur place. "Je n'ai pas peur pour moi, parce que je vis plutôt loin, à 15 ou 20 km de là", a-t-il raconté à Arnaud Gabriel. "Mais j'ai peur pour mes amis qui vivent là-bas. On est tous allés à la même école, je suis un peu inquiet pour eux".
Depuis deux semaines, environ 30.000 tremblements de terre ont été recensés. Des fissures sont visibles partout, des routes sont impraticables, des lieux sont détruits par des chutes massives. Sven a lui-même ressenti ces secousses. "On a pu les ressentir vendredi dernier, pendant 3 à 4 heures, après ça, la ville a été évacuée", confirme Sven, visiblement très ému.
Ces séismes ont atteint des magnitudes allant de 3 à 5 sur l'échelle de Richter. 1500 secousses ont été ressenties sur les dernières 24 heures. Une partie de l'île est toujours fermée, des opérations d'évacuation ont débuté, notamment pour sauver les animaux coincés sur place. On parle de dizaines de chiens, de chats, de hamsters, de bétail. La population a elle eu accès pendant quelques minutes à ses maisons pour emporter ce dont ils avaient besoin, alors que les secours limitent à 10 à 15 minutes la durée de leurs interventions, par sécurité.
"La situation peut rapidement dégénérer", confirme Arnaud Gabriel, en duplex à Reykjavik. "Il y a une crevasse de 15 km, un magma qui n'est qu'à quelques centaines de mètres seulement et qui remonte progressivement. Avec ces tremblements à répétition, tout peut basculer en une fraction de seconde, impossible de dire quand, impossible de dire où", détaille-t-il ensuite.
