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Pendant que le monde négocie un cessez-le-feu en Ukraine, Poutine endosse une tenue militaire et rend visite aux soldats: "Accomplir les missions de combat"

Alors que des pourparlers ont toujours lieu pour tenter de parvenir à un cessez-le-feu de 30 jours entre la Russie et l'Ukraine, Vladimir Poutine, lui, motive ses armées.

Vladimir Poutine, lors d'une très rare visite dans la région russe de Koursk, a exprimé mercredi son espoir que celle-ci soit "complètement libérée" dans "un avenir proche", au moment où le commandant en chef de l'armée ukrainienne a suggéré que ses troupes se repliaient dans la zone face aux avancées russes.

Vêtu d'un uniforme militaire, le maître du Kremlin s'est rendu pour la première fois dans cette région russe frontalière de l'Ukraine depuis que les forces de Kiev y ont lancé une offensive surprise en août 2024. Les soldats ukrainins y occupent depuis plusieurs centaines de kilomètres carrés, tandis que les troupes russes tentent de les déloger ces derniers mois.

"Je m'attends à ce que toutes les missions de combat auxquelles nos unités sont confrontées soient accomplies et que le territoire de la région de Koursk soit bientôt complètement libéré de l'ennemi", a déclaré Vladimir Poutine au chef d'état-major Valéri Guérassimov, selon des propos diffusés à la télévision russe. Le président russe a précisé vouloir expulser les forces ukrainiennes "dans un avenir proche et dans les plus brefs délais".

M. Guérassimov, pour sa part, a assuré à Vladimir Poutine que ses troupes avaient repris au total "plus de 1.100 km2" de territoire à l'armée ukrainienne depuis août, "soit plus de 86% de la zone précédemment occupée" par les forces de Kiev. "Rien qu'au cours des cinq derniers jours, 24 localités et 259 km2 du territoire de la région de Koursk ont été libérés", a-t-il affirmé.

Le chef d'état-major russe a également assuré que ses troupes ont "isolé" les troupes ukrainiennes dans la zone et fait prisonnier 430 soldats ukrainiens lors de ces récentes avancées. M. Poutine a, quant à lui, suggéré que ces prisonniers soient "traités comme des terroristes".

Face à la progression russe inédite, le commandant en chef de l'armée ukrainienne, Oleksandre Syrsky, a suggéré mercredi que ses troupes se repliaient dans la région. "Dans la situation la plus difficile, ma priorité a été et reste de sauver la vie des soldats ukrainiens. A cette fin, les unités des forces de défense, si nécessaire, manoeuvrent vers des positions plus favorables", a-t-il déclaré sur Facebook, utilisant une formule habituellement utilisée côté russe comme ukrainien pour signifier un recul. Des combats "se poursuivent" dans la banlieue et autour de la ville de Soudja, "presque entièrement détruite", a toutefois détaillé M. Syrsky.

"Malgré la pression accrue (...), nous maintiendrons la défense dans la région de Koursk aussi longtemps que cela sera approprié et nécessaire", a enfin assuré Oleksandre Syrsky, réfutant ainsi à ce stade une retraite totale du sol russe.
 

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