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L’opération « toile d’araignée » menée par l’Ukraine a mis à mal l’aviation militaire. Cette attaque inédite pose de nombreuses questions. Alain De Neve, chercheur à l’Institut Royal Supérieur de Défense, pense que le pays a été aidé pour procéder à cette attaque.
Est-ce qu’on peut parler d’une réussite majeure des services ukrainiens ?
Oui, c’est une réussite assez unique qu’ont réalisée les forces ukrainiennes en s’attaquant dans la profondeur du territoire russe et également en planifiant cette opération de longue date dans la plus parfaite discrétion pour maximiser ces chances de succès.
L’Ukraine affirme que les dégâts sur l’aviation russe sont estimés à 7 milliards d’euros. Est-ce que les capacités russes sont atteintes selon vous ?
Les capacités russes ont été indéniablement atteintes. Néanmoins, il faudra attendre quelque temps avant d’avoir des bilans définitifs de cette opération parce que plusieurs chiffres circulent. Mais symboliquement, le coup qui a été réussi par l’Ukraine, je dirais, en lui-même, est déjà un succès et évidemment va frapper politiquement le régime russe.
Vous expliquez vous-même que cette opération était une réussite et inédite. Est-ce que l’Ukraine peut mener ce genre d’attaque seule sans l’aide d’un pays tiers selon vous ?
Là, c’est très improbable. Il est fort à parier que cette opération a été réalisée au niveau de sa planification avec du renseignement qui a été fourni également par des pays alliés et peut-être eux-mêmes les États-Unis. Et c’est d’ailleurs là la question majeure qu’il convient de se poser. Quel rôle ont joué les États-Unis dans cette opération, en tout cas dans sa planification ou dans le consentement ? Il faudra évidemment examiner à quel point l’administration Trump était au courant ou non de cette opération.
