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Les discussions sur un cessez-le-feu global en Ukraine sont jugées "irréalistes à ce stade" par la Russie, selon les déclarations de son représentant au Conseil de sécurité des Nations unies. Cette position intervient alors que des pourparlers impliquant Américains, Européens et Ukrainiens se sont tenus à Paris, et que les efforts diplomatiques pour mettre fin au conflit rencontrent des difficultés.
EN DEUX MOTS :
- À l'ONU, la Russie juge un cessez-le-feu global en Ukraine "irréaliste", dénonçant des violations par Kiev lors de précédentes tentatives.
- Les Occidentaux, réunis à Paris, insistent sur une paix durable et appellent Moscou à accepter un cessez-le-feu total et immédiat.
- Malgré les efforts diplomatiques, les tensions persistent et la Russie refuse toujours de faire le premier pas vers la paix.
Lors d'une réunion à l'ONU, le représentant de la Russie au Conseil de sécurité, Vassili Nebenzia, a déclaré que discuter d'un cessez-le-feu global "est tout simplement irréaliste à ce stade". Vassili Nebenzia a justifié cette position en rappelant que "nous avons tenté d'instaurer un cessez-le-feu limité aux infrastructures énergétiques, qui n'a pas été respecté par la partie ukrainienne. Dans ces conditions, parler de cessez-le-feu est tout simplement irréaliste à ce stade".
Il a également exprimé des doutes quant à la viabilité d'un cessez-le-feu plus large : "Deuxièmement, compte tenu de la situation actuelle du cessez-le-feu, nous doutons que quoi que ce soit d'autre puisse fonctionner. Troisièmement, qui surveillera le cessez-le-feu ? Ce sont des questions qui n'ont pas de réponse".
Les efforts diplomatiques européens et américains
Ces déclarations russes interviennent alors que des discussions sur l'Ukraine se sont tenues à Paris, réunissant des représentants américains, européens et ukrainiens. Le président français Emmanuel Macron a salué sur X une "discussion positive et constructive" et a souligné l'importance de la "coordination entre alliés".
Les États-Unis, représentés par Marco Rubio, ont également insisté sur la nécessité d'une paix "juste et durable", atteignable "si toutes les parties s'engagent à parvenir à un accord". Le représentant de la Slovénie auprès du Conseil de sécurité, Samuel Žbogar, a salué les efforts diplomatiques américains et a appelé la Russie à "accepter un cessez-le-feu complet et inconditionnel et à agir en faveur d'une paix durable en Europe. L'Ukraine veut la paix et l'a démontré en acceptant un cessez-le-feu total, immédiat et inconditionnel il y a cinq semaines". Cependant, il a également souligné que "lors des consultations d'aujourd'hui, la Russie a de nouveau rejeté le cessez-le-feu global et a refusé de faire le premier pas vers la paix".
Des négociations difficiles et un contexte tendu
Ces échanges diplomatiques se déroulent dans un contexte tendu, marqué par la poursuite des combats sur le terrain et des accusations mutuelles. Moscou a notamment accusé les Européens de vouloir "poursuivre la guerre" et a estimé que "de nombreux pays" tentaient de "perturber" le dialogue entre Moscou et Washington.
Les négociations pour une trêve, lancées par l'administration Trump, peinent à progresser, malgré les efforts déployés par les États-Unis et leurs alliés.


















