Accueil Actu Monde International

Une résolution du conflit en Ukraine se rapproche-t-elle après la rencontre entre Zelensky et Trump ? Macron, lui, reste dubitatif

Par RTL info avec Christophe Giltay
À l’issue d’une longue réunion à la Maison Blanche entre Trump, Zelensky et plusieurs dirigeants européens, Donald Trump a annoncé préparer une rencontre entre Vladimir Poutine et Volodymyr Zelensky. Celle-ci pourrait se tenir dans les prochains jours. De son côté, Emmanuel Macron ne partage pas l’enthousiasme affiché par le président américain.

Je ne sais pas ce que l’histoire retiendra de cette réunion au format exceptionnel entre le président américain, ukrainiens, et les puissances européennes… À la fin, Donald Trump arborait un grand sourire, peut-être persuadé qu’il allait enfin décrocher le prix Nobel de la paix. Il peut, en tout cas, se féliciter d’avoir montré que, dans le camp occidental, c’était lui le patron.

Distribuant la parole autour de la table comme un professeur interrogeant ses élèves, il a attribué les bons et les mauvais points. On retiendra aussi que tous ces leaders européens parlent désormais un excellent anglais et se passent d’interprètes. Cela n’aurait pas été possible il y a quarante ans, entre Ronald Reagan et, par exemple, François Mitterrand ou Helmut Kohl, qui ne pratiquaient que leur langue maternelle.

Sur le fond, il va falloir attendre l’hypothétique rencontre à trois entre Trump, Poutine et Zelensky… qui devrait avoir lieu d’ici deux semaines. Une rencontre qu’Emmanuel Macron verrait plutôt à quatre, avec un représentant de l’Union européenne.

En effet, le président français est sorti dubitatif de ce sommet. « Je suis loin de crier victoire », a-t-il déclaré lors d’une conférence de presse à l’ambassade de France. Peu impressionné par la conversation téléphonique de 40 minutes entre Trump et Poutine, il a ajouté : « J’ai les plus grands doutes sur la volonté de paix de Vladimir Poutine. Aussi longtemps qu’il pense qu’il pourra gagner [quelque chose] avec la guerre, il la fera. »

C’est pourquoi la France, contrairement aux États-Unis, continue de réclamer avec les Européens un cessez-le-feu immédiat. Trump, lui, préférerait un accord de paix, qui prendra forcément plus de temps : il faut prendre des engagements écrits, négocier des accords définitifs, déployer des observateurs… Cela peut durer des années.

Quant aux garanties de sécurité promises à l’Ukraine, on reste dans le flou. Certes, le président américain a dit que les États-Unis y prendraient leur part, mais Emmanuel Macron ne croit pas à l’idée avancée par l’Italienne Giorgia Meloni d’appliquer l’article 5 de l’OTAN à l’Ukraine. Cet article prévoit qu’en cas d’attaque contre l’un de ses membres, tous les autres se portent à son secours. Ce serait de facto intégrer l’Ukraine à l’Alliance, et donc franchir la ligne rouge imposée par Poutine.

Pour le locataire de l’Élysée, « la première garantie de sécurité, c’est d’abord une armée ukrainienne robuste qui puisse résister ». Et cette armée, il faudra l’équiper…

Est-ce un hasard ? Dans la nuit, le Financial Times a annoncé que les Européens allaient acheter pour 100 milliards de dollars de matériels militaires américains au profit de l’Ukraine. Si cela se confirmait, on pourrait dire que Trump est décidément un très bon vendeur de voitures.

Contenus sponsorisés

À la une

Les plus lus