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250 euros par mois pour une chambre dans une maison de repos en Flandre : en contrepartie, les étudiants rendent certains services

Par RTL info avec Serge Vermeiren et Thomas Kinet
En Flandre, des collaborateurs d’hôpitaux et de maisons de repos privilégient des pompes funèbres en échange de pots-de-vin. Mais tout d’abord le témoignage poignant de l’épouse de Bart De Wever. Elle raconte pour la première fois la maladie dont elle souffre : l’anorexie.

Cette semaine, la Flandre découvre le combat de Veerle Hegge, l’épouse de Bart De Wever. Dans un livre intitulé « De stem van mijn stilte », la voix de mon silence, elle parle ouvertement de son anorexie. Des troubles alimentaires liés à des traumatismes vécus durant son enfance, dont des abus sexuels.

Veerle souffre de vomissements et entre dans une spirale négative. « Vous avez l’impression d’aller bien mais vous allez de plus en plus loin. Vous plongez. Vous touchez le fond et vous ne savez plus remonter à la surface », confiait-elle.

De nature discrète, l’épouse de Bart De Wever apparait parfois devant les médias, par exemple lorsqu’elle offre à manger aux journalistes qui attendent son mari devant la maison familiale, un jour d’élection.

Terriblement affaiblie, la femme âgée de 52 ans et maman de 4 enfants passe 6 mois dans un hôpital psychiatrique. Son mari est alors en pleine négociation pour former un gouvernement fédéral. « A la maison je voyais le désespoir, la tristesse et l’inquiétude dans le regard de Bart et des enfants. Ce fut une période très difficile pour tout le monde, raconte Veerle Hegge. Mais mes enfants ont très bien réagi. Je suis très fière d’eux ».

En témoignant, elle souhaite aider les personnes souffrant du même mal.

À Anvers, une affaire de corruption plutôt… morbide

Autre affaire qui secoue le nord du pays, des collaborateurs de maisons de repos et d’hôpitaux accepteraient de l’argent de pompes funèbres. En échange, ils fourniraient à ces mêmes sociétés les corps des défunts.

Cet hôpital anversois est visé par l’enquête diffusée à la télévision flamande. Un employé aurait imposé à une famille le recours à une entreprise de pompes funèbre précise… contre de l’argent.

« Nous avons mené une enquête en interne avec des experts. Et il n’y a aucune preuve », déclare Tom Van De Vreken, porte-parole de l’hôpital ZAS Middelheim.

Des faits semblables se seraient produits dans des maisons de repos. Or la loi est précise : le choix des pompes funèbres revient à la famille.

« Imaginez que vous perdez votre maman et que vous avez un très bon contact avec le personnel de la maison de repos. Vous êtes un peu perdu. Vous ne savez pas qui contacter. Et la maison de repos vous fait part d’une expérience précédente avec une entreprise de pompes funèbres et vous conseille. Ça, c’est un comportement humain », raconte Johan Dexters, Président de la Fédération Royale du secteur funéraire belge.

En Flandre, la profession n’est pas réglementée. Mais le statut des sociétés est géré par le fédéral. « Je vais entamer des négociations avec le gouvernement fédéral. Il faut trouver au plus vite des solutions pour reconnaître officiellement le métier d’entrepreneur de pompes funèbres », déclare Hilde De Crevits (CD&V), ministre flamande des affaires intérieures.

À Roulers, une maison de repos avec des chambres réservées aux étudiants

Et puis cette semaine, de nombreux étudiants flamands ont rejoint leurs kots. C’est le cas à Roeselare. Avec des chambres un peu particulières…

Dans cette maison de repos, match de baby-foot entre des résidents et des étudiants. Sept étudiants occupent des chambres qui ne peuvent pas être louées à des seniors.

Athina Milleville, étudiante, nous présente son kot, qui comporte un lit assez spécial : « C’est pratique. Je peux regarder la télé redressée dans mon lit. »

Prix du loyer : 250 euros par mois, charge et internet compris. En échange l’étudiant doit consacrer 5 heures par semaine au bien-être des résidents. « C’est discuter avec eux, vernir les ongles des résidentes, assister à un cours de tricot ou aller boire un verre au café », détaille Laura Vande Kerckhove.

Si les étudiants organisent une petite fête ? « Alors je viendrais certainement danser avec eux », se réjouit Simone Deceuninck résidente.

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