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Le parquet de Charleroi a communiqué sur une affaire particulièrement grave impliquant une fillette de 11 mois dont nous vous parlions ce dimanche. L’enfant, hospitalisée en état de coma, présentait des traces de méthadone et de cocaïne. Selon un document confidentiel que nous avons consulté, les faits sont « hautement suspects d’une intoxication volontaire », écartant la thèse d’un simple accident.
Les faits se sont déroulés le 15 juillet. L’enfant a été admise aux urgences de la clinique Notre-Dame de Grâce à Gosselies, dans un état critique. Rapidement transférée en réanimation pédiatrique, elle a pu être stabilisée grâce à une prise en charge rapide. Son état de santé est désormais jugé « rassurant », indique le parquet.
Les analyses toxicologiques ont mis en évidence la présence de méthadone et de cocaïne dans le corps de la fillette, ainsi que sur son biberon. La méthadone est un substitut puissant utilisé pour traiter les dépendances aux opiacés, extrêmement dangereux pour un nourrisson. Le médecin généraliste Étienne Van Honacker précise : « Cela peut provoquer une dépression respiratoire, pouvant aller jusqu’à l’arrêt respiratoire, ainsi que des troubles neurologiques sérieux. »
Une enquête en cours
Face à ces éléments, le parquet a saisi un juge d’instruction pour des faits qualifiés d’administration de substances nuisibles à un mineur, par une personne ayant autorité sur l’enfant. Plusieurs devoirs d’enquête sont en cours et plusieurs personnes ont été privées de liberté.
Dans un document judiciaire consulté par RTL info, il est précisé : « La présence de méthadone et de cocaïne dans les urines de l’enfant est hautement suspecte d’une intoxication volontaire par un tiers. La possibilité d’une ingestion accidentelle étant estimée très peu probable. »
Trois membres de la famille inculpés
L’enfant se trouvait ce jour-là sous la garde de sa grand-mère, connue pour des faits liés à la toxicomanie. Elle affirme que l’enfant aurait accidentellement ingéré une capsule de méthadone. Une version jugée peu convaincante par les enquêteurs.
La mère, qui a récupéré sa fille avant d’alerter les secours, a également été inculpée et placée en détention. « Elle conteste. Elle affirme que ce n’est pas elle qui a nourri son enfant. Dès qu’elle a constaté l’absence de réaction, elle a immédiatement appelé les secours », explique son avocat, Me Romain Bastianelli. Le père de l’enfant a lui aussi été inculpé et écroué. Quant à la grand-mère, elle a été placée sous mesures alternatives à la détention.


















