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Avec la montée en puissance de l’usage des trottinettes électriques, notamment chez les jeunes, la question de la sécurité routière devient plus pressante que jamais. À Fleurus, l’Athénée Royal Jourdan a récemment accueilli un atelier de sensibilisation organisé par l’ASBL Fedemot. Objectif : apprendre aux élèves à adopter les bons réflexes pour éviter les accidents.
« Pas encore de casque obligatoire »
Casques vissés sur la tête et gants aux mains, les élèves s’élancent sur un parcours d’agilité : slaloms entre les cônes, obstacles à franchir, et sous l’œil attentif d’un formateur prêt à corriger les mauvaises habitudes. « La moindre chute entraîne des brûlures, des cassures, fractures du crâne aussi », alerte Jean-Paul Haidon, formateur chez Fedemot. « Il n’y a pas de port de casque obligatoire pour le moment, en espérant que ça arrive un jour. »
Un rappel important, car de nombreux jeunes utilisent leur trottinette pour se rendre quotidiennement à l’école. Et les dangers sur la route ne sont pas rares, comme en témoignent plusieurs élèves. « J’ai déjà dû freiner à fond devant une voiture », raconte Matthis. Même constat pour Baptiste : « Souvent, certains oublient les priorités de droite ou ne s’arrêtent pas au stop. Et ça, en trottinette, ça peut faire mal. »
Expérimenter les effets de l’alcool et de la vitesse
L’atelier ne se limite pas à la conduite : il inclut aussi des exercices de sensibilisation aux risques liés à l’alcool et à la vitesse. Les élèves testent des lunettes simulant l’ivresse. Mehmet raconte son expérience : « J’avais l’impression d’avoir le vertige avec les lunettes. »
La route reste la première cause de décès chez les 16-24 ans, avec comme facteur déterminant la vitesse. En classe, une démonstration illustre les conséquences d’un choc en voiture sans ceinture de sécurité. « Tu fais 1.021 kg dans un choc à 50 km heure si tu n’es pas attaché », explique une animatrice. Claire Renier précise : « Évidemment, plus la personne est lourde, pire c’est, donc votre corps peut faire 10-15 fois son poids. »
Des images fortes pour marquer les esprits
Les dangers ne concernent pas que les conducteurs de trottinettes. Les piétons sont aussi vulnérables. Les intervenants diffusent des vidéos montrant des accidents provoqués par l’inattention, notamment l’usage du téléphone en marchant.
Un outil pédagogique qui semble laisser des traces : « Souvent, quand je retourne dans les mêmes écoles l’année suivante, j’ai des professeurs qui me disent que les élèves en parlent encore », souligne Claire Renier. À travers cette animation mêlant théorie et pratique, Fedemot espère réduire les comportements à risque sur la route.

















